Ressources complémentaires — Ressources liturgiques - Association Sacrosanctum Concilium

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Un commentaire


Nouveauté du texte.

Une particularité se trouve au début des recommandations, déjà, avec l'article I. Il s'agit d'un conseil pour les enfants, favorisant l'enseignement du chant grégorien, auprès de petits séminaires ainsi que dans tous les autres établissements religieux de formation. Si la constitution ne le mentionne pas, c'était Justin Ward († 1975), enseignante américaine, qui avait trouvé que les enfants sont plus adaptés à l'apprentissage de ce type de musique. Celle-ci était devenue un grand défenseur des papes Pie X, Benoît XV et Pie XI. La constitution réclame en conséquence que cette recommandation favorise une excellente connaissance des religieux pour leur exécution liturgique et musicale, une fois que leur formation sera terminée.

Au regard des enfants, encore, l'article VI propose l'établissement ou le rétablissement de la Schola puerorum auprès des paroisses, selon l'ancienne tradition. Il s'agit plus précisément d'une école réservée au choeur de garçons (manécanterie). La constitution souhaite que la voix de dessus (cantus, soprano) soit chantée par des garçons, et non par les femmes, en faveur des œuvres de la polyphonie. Avec cet article, la constitution recommande cette création des chorales même auprès des paroisses de taille modeste. Cela favorise l'exécution de qualité, exactement réalisée à la Renaissance.

Il faut remarquer que la constitution souhaite fortement la participation des fidèles aux chants liturgiques (article IX). Lors des célébrations, il leur faut chanter avec le chœur, et ne pas rester des spectateurs muets. Aussi faut-il la « formation liturgique et musicale du peuple », de laquelle demeurent responsables les évêques et les supérieurs (article X). Il est vrai que, dans le motu proprio de 1903, ce rôle des fidèles n'était pas évident. Le pape saint Pie X soulignait en effet à Camille Bellaigue, lors d'une audience en octobre 1903 : « Je veux que mon peuple prie sur de la beauté. » Avec cette constitution, le pape Pie XI annonce déjà une réforme liturgique, celle du concile Vatican II. À dire vrai, Pie XI avait fait exécuter une messe et des hymnes selon le rite byzantin, quand il présidait le jubilé en 1925.

Postérité.

Si le diocèse de Besançon sortit sa traduction, l'année suivante, sous la direction du cardinal Charles-Henri-Joseph Binet, le texte resta méconnu en France, en comparaison de l'Inter pastoralis officii sollicitudes. C'est la raison pour laquelle J. Perrodon auprès du Grand séminaire d'Orléans décida, en craignant que les vœux de Pie XI ne soient oubliés, de le publier à nouveau, en 1945, dans son livre du chant grégorien, en tant qu'appendice.

Au regard de la postérité, il est vrai que le pape Pie XI alla plus loin, en renforçant l'idée d'après l'article XI. Le 24 mai 1931, cette école fut érigée comme Pontifitium institutum musicæ sacræ (Institut pontifical de musique sacrée), une des universités pontificales. Plus tard, avec l'arrivée de Dom Eugène Cardine, éminent professeur du chant grégorien, cet établissement devint centre des études grégoriennes en Italie.

En revanche, il y avait peu de progrès en faveur de la volonté du pape par l'article V, à savoir, la promotion de la polyphonie avec les chapelles musicales. À la suite du concile Vatican II surtout, les fidèles catholiques ont été privés de ce type de musique liturgique très développée. C'est au contraire des professeurs et musiciens auprès des universitaires qui ont fait évoluer la pratique de la polyphonie liturgique, tel Peter Phillips, élève du musicologue David Wulstan auprès de l'université d'Oxford.

Livres

  • Marcel Launay. Pie XI, le pape de l'Action catholique. Cerf. 2018.
  • Georges Passelecq , Bernard Suchecky. L'encyclique inaboutie de Pie XI : une occasion manquée de l'Église face à l'antisémitisme. La Découverte. 2019.

Vidéos

  • Sacrosanctum Concilium 59

    Extrait de la Constitution Sacrosanctum Concilium

    Nature des sacrements.

    SC 59. Les sacrements ont pour fin de sanctifier les hommes, d'édifier le Corps du Christ, enfin de rendre le culte à Dieu ; mais, à titre de signes, ils ont aussi un rôle d'enseignement. Non seulement ils supposent la foi, mais encore, par les paroles et par les choses, ils la nourrissent, ils la fortifient, ils l'expriment ; c'est pourquoi ils sont dits sacrements de la foi. Certes, ils confèrent la grâce, mais, en outre, [...]