Le cantique — Ressources liturgiques - Association Sacrosanctum Concilium

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Le cantique

Jusqu’au milieu du XIXe siècle, le terme « cantique » désigne un texte et non un chant. On parle d’ailleurs de « chansons spirituelles, d’odes sacrées, d’opuscules lyriques… ». Donc parler d’un cantique, c’est parler d’ « une sorte de petit poème strophique consacré à quelque sujet de piété ou de religion, et proposé à la lecture ou au chant » (J.-Y. Hameline). On utilise l’expression « mettre en cantique » lorsqu’un auteur s’avise d’écrire un « poème »ayant pour sujet un point de la Doctrine chrétienne ou un épisode de l’Ecriture Sainte

Dans l'Église d'Occident, le cantique fut d'abord l'un des deux chants de la célébration, avec le psaume. Pendant les trois premiers siècles, les offices étaient célébrés en grec. De plus, c'était uniquement le soliste qui chantait ces psaumes et cantiques in directum, à savoir sans refrain. Il s'agissait de musiques à écouter, avant que les fidèles d'Ambroise de Milan ne puissent partager les chants au IVe siècle.

La tradition du cantique s'amplifia dans les monastères, notamment à la suite de la règle de saint Benoît, fixée vers 530. Dans le chapitre XIII Comment célébrer l'office du matin aux jours ordinaires, il précisait qu'il faut un « cantique tiré des Prophètes » puis « ceux qui sont tirés des Évangiles. » Il s'agit d'extraits de l'Apocalypse ainsi que des épîtres de Paul aux Éphésiens, aux Philippiens, aux Colossiens et à Timothée. La première épître de Pierre est également en usage1. Toutefois, surtout dans l'office de matines du dimanche, les cantiques jouent un rôle considérable.

Les cantiques se composent essentiellement des chants bibliques de l'Ancien Testament. En effet, les cantiques célèbres dans le Nouveau Testament ne comptent que trois : Magnificat, le Cantique de Syméon et le Cantique de Zacharie.

Voir plus.

Des livres

  • Amédée Gastoue, Le Cantique Populaire en France, Lyon, Janin, 1924.

Dans La Maison-Dieu

Des articles

 

  • D’Ortigues, « Cantique (Histoire du) », dans Dictionnaire liturgique, historique et théorique de plain-chant et de musique religieuse, 1854, p. 202-234.
  • P. Bayard, « Où en est la question du cantique populaire », dans Revue pratique de liturgie et de musique sacrée, 1921/22, p. 314-320.
  • V. d’Indy, « Le Cantique grégorien » Selecta cantica, Recueil de cent cantiques par l’abbé F. Brun, Paris, Librairie de l’art catholique, 1921, p.5-11.
  • J. Debout, « La question des cantiques », dans Revue pratique de liturgie et de musique sacrée, 1922/23, p. 465-467.
  • J. Delporte, « Le Cantique populaire », dans Revue pratique de liturgie et de musique sacrée, 87-88, 1924, p. 73-82.
  • F. de la Tombelle, « A propos d’un livre récent [un livre posthume du chanoine Besse sur les cantiques] », dans Revue pratique de liturgie et de musique sacrée, 1924/25, p. 98-104.
  • Ombrie, Dominique, « Chant d'Église, chant des hommes » Lumière et Vie, 87, 1967.
  • J.-Y. Hameline, « Amilhia dans la stratégie du cantique au XIXe et XXe siècles » dans Annales de l’Institut d’Estudis occitans, 1978/3, p. 91-108.
  • M. Scouarnec, Dis-moi ce que tu chantes, coll. Rites et symboles 11, Paris Cerf, 1981.
  • J.-Y. Hameline, « Le cantique sur vaudeville à l’époque de Montfort et de Pellegrin », dans Ethnologie française, XI, 1981/3, p. 251-256.
  • J. Gelineau, « Le Cantique populaire. Réflexion sur une enquête pour un répertoire national », dans Musique et Liturgie 4-5, Paris, 1948.
  • Cl. Rozier, Histoire de dix cantiques, coll. Kinnor 10, Paris, Fleurus, 1966.
  • J. Cheyronnaud, « Quand ses défauts sont les qualités du genre : le cantique (1870-1920) », dans Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest, Tome 98/2, 1991, p. 247-259.
  • Ph. Robert, « Le Cantique », Signes Musiques 112, 2009, p. 54-55.
  • Ph. Robert, « Le Cantique grégorien », Signes Musiques 113, 2009, p. 54-55.
  • Ph. Robert, « Le Cantique », Feu Nouveau XXVII 1, 1983, p. 116-120.

 

 

  • Sacrosanctum Concilium 124

    Extrait de la Constitution Sacrosanctum Concilium

    SC 124. Les Ordinaires veilleront à ce que, en promouvant et favorisant un art véritablement sacré, ils aient en vue une noble beauté plutôt que la seule somptuosité. Ce que l'on doit entendre aussi des vêtements et des ornements sacrés.           
    Les évêques veilleront aussi à ce que les œuvres artistiques qui sont inconciliables avec la foi et les mœurs ainsi qu'avec la piété chrétienne, qui blessent le sens vraiment religieux ou par la dépravation des formes ou par l'insuffisance, la médiocrité ou le mensonge de leur art, soient nettement écartées des maisons de Dieu et des autres lieux sacrés. [...]