Le cantique
Dans l'Église d'Occident, le cantique fut d'abord l'un des deux chants de la célébration, avec le psaume. Pendant les trois premiers siècles, les offices étaient célébrés en grec. De plus, c'était uniquement le soliste qui chantait ces psaumes et cantiques in directum, à savoir sans refrain. Il s'agissait de musiques à écouter, avant que les fidèles d'Ambroise de Milan ne puissent partager les chants au IVe siècle.
La tradition du cantique s'amplifia dans les monastères, notamment à la suite de la règle de saint Benoît, fixée vers 530. Dans le chapitre XIII Comment célébrer l'office du matin aux jours ordinaires, il précisait qu'il faut un « cantique tiré des Prophètes » puis « ceux qui sont tirés des Évangiles. » Il s'agit d'extraits de l'Apocalypse ainsi que des épîtres de Paul aux Éphésiens, aux Philippiens, aux Colossiens et à Timothée. La première épître de Pierre est également en usage1. Toutefois, surtout dans l'office de matines du dimanche, les cantiques jouent un rôle considérable.
Les cantiques se composent essentiellement des chants bibliques de l'Ancien Testament. En effet, les cantiques célèbres dans le Nouveau Testament ne comptent que trois : Magnificat, le Cantique de Syméon et le Cantique de Zacharie.
Des livres
- Amédée Gastoue, Le Cantique Populaire en France, Lyon, Janin, 1924.
Dans La Maison-Dieu
- Joseph Gelineau, « Notes sur le chant religieux populaire en français », La Maison-Dieu 11, 1947, p. 209-224.
- Joseph Gelineau, « Le cantique populaire en France », La Maison-Dieu 7, 1946, p. 115-125.
- Joseph Gelineau, « Enquête sur le chant religieux » La Maison-Dieu 13, 1948, p. 93-103.
- Jean-Marie Hum o.p. « Où en est le parolier de cantiques ? » La Maison-Dieu 045 (1956/1)
- Jean-Marie Hum o.p., « Le renouveau du cantique en France », La Maison-Dieu, 64, 1960, p. 159-167.
- Claude Rozier. « Hymnes et cantiques en France du XIIIe au XVIIe siècle » La Maison-Dieu 092 (1967/4)
- Jean Evenou, « De la prose au cantique. Permanence d'un thème musical » La Maison-Dieu 145 (1981/1)
Des articles
- D’Ortigues, « Cantique (Histoire du) », dans Dictionnaire liturgique, historique et théorique de plain-chant et de musique religieuse, 1854, p. 202-234.
- P. Bayard, « Où en est la question du cantique populaire », dans Revue pratique de liturgie et de musique sacrée, 1921/22, p. 314-320.
- V. d’Indy, « Le Cantique grégorien » Selecta cantica, Recueil de cent cantiques par l’abbé F. Brun, Paris, Librairie de l’art catholique, 1921, p.5-11.
- J. Debout, « La question des cantiques », dans Revue pratique de liturgie et de musique sacrée, 1922/23, p. 465-467.
- J. Delporte, « Le Cantique populaire », dans Revue pratique de liturgie et de musique sacrée, 87-88, 1924, p. 73-82.
- F. de la Tombelle, « A propos d’un livre récent [un livre posthume du chanoine Besse sur les cantiques] », dans Revue pratique de liturgie et de musique sacrée, 1924/25, p. 98-104.
- Ombrie, Dominique, « Chant d'Église, chant des hommes » Lumière et Vie, 87, 1967.
- J.-Y. Hameline, « Amilhia dans la stratégie du cantique au XIXe et XXe siècles » dans Annales de l’Institut d’Estudis occitans, 1978/3, p. 91-108.
- M. Scouarnec, Dis-moi ce que tu chantes, coll. Rites et symboles 11, Paris Cerf, 1981.
- J.-Y. Hameline, « Le cantique sur vaudeville à l’époque de Montfort et de Pellegrin », dans Ethnologie française, XI, 1981/3, p. 251-256.
- J. Gelineau, « Le Cantique populaire. Réflexion sur une enquête pour un répertoire national », dans Musique et Liturgie 4-5, Paris, 1948.
- Cl. Rozier, Histoire de dix cantiques, coll. Kinnor 10, Paris, Fleurus, 1966.
- J. Cheyronnaud, « Quand ses défauts sont les qualités du genre : le cantique (1870-1920) », dans Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest, Tome 98/2, 1991, p. 247-259.
- Ph. Robert, « Le Cantique », Signes Musiques 112, 2009, p. 54-55.
- Ph. Robert, « Le Cantique grégorien », Signes Musiques 113, 2009, p. 54-55.
-
Ph. Robert, « Le Cantique », Feu Nouveau XXVII 1, 1983, p. 116-120.