L'acclamation — Ressources liturgiques - Association Sacrosanctum Concilium

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L'acclamation

Les acclamations sont des formules musicales élémentaires qui permettent à l'assemblée une participation immédiate majeure. Elles se répartissent tout au long de la messe et la structurent. Elles apparaissent comme des points de repères entre les différentes parties de la célébration et aussi d'une célébration à l'autre.

L’acclamation est un cri de joie ou d'enthousiasme collectif. Telle est la définition que l'on peut trouver dans le Larousse. On conviendra que les acclamations sont assez rares dans la vie quotidienne. Elles demeurent présentes au stade, au théâtre, après une élection, ... Elles sont souvent proches du cri, qui, lorsqu'il est collectif, devient vite une parole rythmique.

Ce terme est très fréquent dans la Bible et plus particulièrement dans le livre des Psaumes et dans l'Apocalypse que l'on appelle parfois le livre de l'acclamation. Acclamez le Seigneur terre entière...(Ps 99), Tous les peuples battez des mains, acclamez Dieu par vos cris de joie ...(Ps 46), Amen ! Louange, gloire, sagesse et action de grâce, honneur, puissance et force à notre Dieu, pour les siècles des siècles ! Amen ... (Ap. 7, 12)

Les acclamations dans la liturgie sont  définies par le Père Gelineau comme de brèves propositions qui constituent une entité sémantique (c'est-à-dire que cet ensemble a un sens) pouvant aller d'un mot à plusieurs phrases (juxtaposées ou alternées). Elles se divisent en cinq groupes :

a) Amen, Alléluia, Nous rendons grâce à Dieu ... ;
b) Les salutations* et les dialogues ;
c) les invocations litaniques ;
d) les répons brefs des psaumes ;
e) les monitions diaconales.

Ce sont des formules musicales élémentaires qui permettent à l'assemblée une participation immédiate à l'action rituelle.

Les acclamations, qui se répartissent, tout au long de la célébration, sont là aussi pour la structurer. Elles apparaissent comme des points de repères entre les différentes parties de la célébration et aussi d'une célébration à l'autre.

Sur un plan symbolique, elles témoignent de l'unité du peuple assemblé et elles actualisent le "dialogue entre Dieu et son peuple".

Références essentielles :

  • G. Stefani, « Les Acclamations », dans L’acclamation de tout un peuple, coll. Kinnor n° 9, Paris, Fleurus, 1967, p. 49-76.
  • J. Gelineau, « Acclamation – Proclamations - Dialogues », dans Les chants de la messe dans leur enracinement rituel, Paris, Cerf, 2001, p. 53-58.
  • L. Deiss, « Acclamation et Dialogues », dans Concile et chant nouveau, Paris, Levain, 1969, p. 80-113.
  • R. Lesueur, « L’acclamation dans la liturgie », Église qui chante 101, 1970, p. 1-6.
  • Ph. Robert, « L’acclamation et le récitatif », Feu Nouveau XXVII 7, p. 84-89.

 

 

 

  • Sacrosanctum Concilium 84

    Extrait de la Constitution Sacrosanctum Concilium

    SC 84. L'office divin, d'après l'antique tradition chrétienne, est constitué de telle façon que tout le déroulement du jour et de la nuit soit consacré par la louange de Dieu. Lorsque cet admirable cantique de louange est accompli selon la règle par les prêtres ou par d'autres, députés à cela par institution de l'Église, ou par des fidèles priant avec le prêtre selon la formule approuvée, alors c'est vraiment la voix de l'Épouse elle-même qui s'adresse à son Époux ; et mieux encore, c'est la prière du Christ que Celui-ci, avec son Corps, présente au Père.