Trois petites liturgies de la présence divine (1943-1944). — Ressources liturgiques - Association Sacrosanctum Concilium

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Trois petites liturgies de la présence divine (1943-1944).

Trois petites liturgies de la présence divine est une œuvre d'Olivier Messiaen pour chœur de femmes, piano, ondes Martenot et orchestre sans vents, en trois mouvements, sur un poème écrit par le compositeur.
Elle fut commandée par Denise Tual pour les Concerts de la Pléiade et composée pendant la Seconde Guerre mondiale, du 15 novembre 1943 au 15 mars 1944.
L'œuvre fut créée aux Concerts de la Pléiade à Paris, salle de l'ancien Conservatoire, le 21 avril 1945 par Ginette Martenot (ondes Martenot), Yvonne Loriod (piano), la chorale Yvonne Gouverné et l'orchestre de la Société des concerts du Conservatoire sous la direction de Roger Désormière.

Les paroles chantées évoquent la présence de Dieu, en lui-même, en nous et en toutes choses, d'où le titre de l'œuvre. La pièce, appréciée du public, fut accueillie plus tièdement par la critique, peut-être à cause de la grande liberté musicale prise par Messiaen sur un sujet religieux.

1. Antienne de la conversation intérieure (Dieu est présent en nous ...)
Forme A-B-A; Dans les première et troisième parties, chants d'oiseaux au piano, puis au piano et au célesta.

2. Séquence du verbe, cantique divin (Dieu présent en lui-même ...)
Forme strophique à variations, refrains et couplets alternent en continu.

3. Psalmodie de l'Ubiquité par amour (Dieu présent en toutes choses ...)
Forme A-B-A L'ensemble dure environ trente-cinq minutes.

Extraits du texte.

Ce oui qui chante comme un écho de lumière,
Mélodie rouge et mauve en louange du Père,
D’un baiser votre main dépasse le tableau,
Paysage divin, renverse-toi dans l’eau.

[...]

Dans le mouvement d’Arcturus, présent,
Dans l’arc-en-ciel d’une aile après l’autre
(Écharpe aveugle autour de Saturne),
Dans la race cachée de mes cellules, présent
Dans le sang qui répare ses rives,
Dans vos Saints par la grâce, présent,
(Interprétations de votre Verbe,
Pierres précieuses au mur de la Fraîcheur.)
Posez-vous, comme un sceau, sur mon cœur...

Les Trois Petites Liturgies de la Présence divine expriment la foi du compositeur en Dieu, présent en toutes choses et toutes choses en lui, et multiplient les allusions à la couleur, thème qui a toujours obsédé Messiaen : « La musique des Trois Petites Liturgies est avant tout une musique de couleurs. Les “modes” que j’y utilise sont des couleurs harmoniques. Leur juxtaposition et leur superposition donnent : des bleus, de rouges, des bleus rayés de rouge, des mauves et des gris tachés d’orangé (...) – tout cela en draperies, en vagues, en tournoiements, en spirales, en mouvements entremêlés. Il y faut ajouter mes recherches rythmiques : rythmes non-rétrogradables, canons rythmiques, emploi des deci-tatas de l’Inde antique. »

On y trouve cette ferveur et ce chatoiement que certains trouveront trop riches de miel mais qui font partie de la marque, reconnaissable entre mille, de Messiaen. Une partie de la critique de l’époque a réagi violemment, ce que le compositeur explique par la manière dont il a traité un sujet religieux avec un poème de son cru, assez fleuri, riche de citations puisées dans les Saintes Écritures. On a pu lire ainsi, dans l’hebdomadaire Carrefour, le 14 mars 1946, qu’il s’agissait d’une « oeuvre clinquante, faussement somptueuse, trompeusement mystique, (une) oeuvre aux ongles noirs, aux mains moites, au teint lymphatique, à la graisse malsaine, gorgée d’éléments douteux, au regard trouble d’ange fardé ».

Olivier Messiaen Trois peties liturgies de la présence divine.

Trois petites liturgies de la présence divine (Olivier Messiaen) Maîtrise et l'Orchestre Philharmonique de Radio France Maroussia Gentet (piano), Nathalie Forget (ondes Martenot), (Kent Nagano),

 

 

 

 

 

 
  • Sacrosanctum Concilium 113-114

    Extrait de la Constitution Sacrosanctum Concilium

    La liturgie solennelle.

    SC 113. L'action liturgique présente une forme plus noble lorsque les offices divins sont célébrés solennellement avec chant, que les ministres sacrés y interviennent et que le peuple y participe activement.

    SC 114. Le trésor de la musique sacrée sera conservé et cultivé avec la plus grande sollicitude. Les Scholae cantorum seront assidûment développées, surtout auprès des églises cathédrales ; cependant les évêques et les autres pasteurs veilleront avec zèle à ce que, dans n'importe quelle action sacrée qui doit s'accomplir avec chant, toute l'assemblée des fidèles puisse assurer la participation active qui lui revient en propre, conformément aux articles 28 et 30.