Trois motets pour choeur à quatre et huit voix a cappella Op. 110. — Ressources liturgiques - Association Sacrosanctum Concilium

Aller au contenu. | Aller à la navigation

Outils personnels

Se connecter à l'espace privé
Menu

Trois motets pour choeur à quatre et huit voix a cappella Op. 110.

Les Trois motets op. 110 furent composés avant 1889 et publiés l’année suivante; leur première représentation fut le 13 mars 1890 à Cologne. Ils représentent l’expression finale de Brahms dans ce genre, et maintiennent la veine de pessimisme qui est si typique des motets de Brahms dans l’ensemble. Tout au long de «Ich aber bin elend», le grand respect de Brahms pour le style choral recitativo et les textures antiphoniques de Gabrieli et Schütz est apparent, particulièrement dans le passage qui commence par: «Herr, Herr Gott». L’intensification de l’expression des mots «Herr Gott, deine Hilfe» nous atteint comme une supplication bouleversante implorant un secours. «Ach, arme Welt» est en trois strophes et nous montre une fois encore Brahms d’humeur cérébrale. Ce motet semble un mécanisme parfaitement réglé, dont on admire le travail, mais la dimension humaine y est curieusement en sourdine. Dans «Wenn wir in höchsten Nöten sein», Brahms a composé la plus grande partie du motet à partir de la première phrase. Pour la première strophe, Brahms présente une mélodie de style choral antiphoniquement, et crée, à partir de ceci, une variation pour la troisième strophe. Les deuxième et quatrième strophes, par contre, sont composées homophoniquement.

Les trois motets de l'opus 110 :

1. Ich aber bin elend, Op. 110, No. 1 – But I am poor
2. Ach, arme Welt, Op. 110, No. 2 – Thou, poor vain world
3. Wenn wir in höchsten Nöten sein, Op. 110, No. 3 – When we in deep distress and grief

Johannes Brahms. Trois motets Op. 100 I. Ich aber bin elend.

Ich aber bin elend, und mir ist wehe;
Herr, Herr Gott,
barmherzig und gnädig und geduldig,
und von großer Gnade und Treue,
der Du beweisest Gnade in tausend Glied,
und vergibst Missetat, Übertretung und Sünde,
und vor welchem niemand unschuldig ist.
Gott, Deine Hülfe schütze mich.


Mais je suis malheureux et malheur à moi ;
Seigneur Seigneur
Dieu miséricordieux et patient,
et de grande grâce et fidélité,
qui montre la grâce dans mille membres,
et pardonne l'iniquité, la transgression et le péché,
et dont personne n'est innocent. Dieu, ton aide me protège.

La partition

Trois motets Op. 110  I. Ich aber bin elend (Johannes Brahms) Tenebrae (Nigel Short).

Johannes Brahms. Trois motets Op. 100 II. Ach, arme Welt.

1. Ach, arme Welt, du trügest mich,
ja, das bekenn’ ich eigentlich,
und kann dich doch nicht meiden.

2. Du falsche Welt, du bist nicht wahr,
dein Schein vergeht, das weiß ich zwar,
mit Weh’ und großem Leiden.

3. Dein’ Ehr’, dein Gut, du arme Welt,
im Tod, in rechten Nöten fehlt,
dein Schatz ist eitel falsches Geld,
dess hilf mir, Herr, zum Frieden.

1. Oh, pauvre monde, tu me portes
oui je l'avoue en fait et pourtant
je ne peux pas t'éviter.

2. Votre monde est faux, vous n'êtes pas vrai,
ton apparence s'estompe, je sais cela
avec douleur et grande souffrance.

3. Votre « honneur », votre bon, votre pauvre monde,
absent dans la mort, dans les vrais ennuis, ton trésor n'est que de la fausse monnaie,
aide-moi, Seigneur, à aller vers la paix.

La partition

Trois motets Op. 110 II. Ach alte Welt (Johannes Brahms) Lisboa a Cappella.

Johannes Brahms. Trois motets Op. 100 III. Wenn wir in höchsten Nöten sein.

Wenn wir in höchsten Nöten sein
Und wissen nicht, wo aus [noch]
ein Und finden weder Hilf noch Rat,
Ob wir gleich sorgen früh und spat,

So ist [dies] unser Trost allein,
Daß wir zusammen [ingemein]
Dich [anrufen], o treuer Gott,
Um Rettung aus der Angst und Not.

Und heben unsre Aug'n und Herz
Zu dir in wahrer Reu' und Schmerz
Und suchen der Sünd' Vergebung
Und aller Strafen Linderung,

Die du verheißest gnädiglich
Allen, die darum bitten dich
Im Namen dein's Sohns Jesu Christ,
Der unser Heil und Fürsprech ist.

Drum kommen wir, o Herre Gott,
Und klagen dir all unsre Not,
Weil wir jetzt stehn verlaßen gar
In großer Trübsal und Gefahr.

Sieh nicht an unser Sünden groß,
Sprich uns [derselb] aus Gnaden los ;
Steh uns in unserm Elend bei,
Mach uns von [allen Plagen]6 frei;

Auf daß von Herzen können wir
Nachmals mit Freuden danken dir,
Gehorsam sein nach deinem Wort,
Dich allzeit preisen hier und dort.

Quand nous sommes dans une situation désespérée
Et ne savons pas d'où [encore]
et ne trouvons  ni aide ni conseil,
Et que nous nous inquiétionsmatin et soir,

Ainsi notre seule consolation est
Que nous sommes ensemble
[Pour t'appeler] ô Dieu fidèle,
Pour être sauvé de la peur et de l'adversité.

Et nous levons nos yeux et nos cœurs
Vers toi dans les vrais remords et la douleur
Et nous demandons le pardon de nos péchés
Et le soulagement de tous les châtiments,

Ce que tu promets gracieusement
A tous ceux qui te le demandent
Au nom de ton fils Jésus-Christ,
Qui est notre salut et notre avocat.

C'est pourquoi nous venons, ô Seigneur Dieu,
Nous plaindre de toute notre misère
Parce que nous sommes maintenant abandonnés de tout
Dans une grande tribulation et danger.

Ne regarde pas nos péchés
Libère-nous par ta grâce ;
Aide-nous dans notre misère
Libère-nous de [toutes les plaies]  ;

Pour que nous puissions de tout notre cœur
Te dire merci encore avec joie,
Sois obéissant à ta parole,
Je te loue toujours et partout.

La partition

Trois motets Op. 110 III. Wenn wir in höchsten Nöten sein (Johannes Brahms) Serenate Voices (David Beavan).

  • Sacrosanctum Concilium 83

    Extrait de la Constitution Sacrosanctum Concilium

    L'office divin, œuvre du Christ et de l’Église.

    SC 83. Le Souverain Prêtre de la Nouvelle et Éternelle Alliance, le Christ Jésus, prenant la nature humaine, a introduit dans notre exil terrestre cet hymne qui se chante éternellement dans les demeures célestes. Il s'adjoint toute la communauté des hommes et se l'associe dans ce cantique de louange.   
    En effet, Il continue à exercer cette fonction sacerdotale par son Église elle-même qui, non seulement par la célébration de l'Eucharistie, mais aussi par d'autres moyens et surtout par l'accomplissement de l'office divin, loue sans cesse le Seigneur et intercède pour le salut du monde entier.