Deux motets pour choeur mixte a cappella Op. 74.
Johannes Brahms. Zwei Motteten. Op. 74 I. Warum ist das Licht gegeben dem Mühseligen ?
Warum ist das Licht gegeben dem Mühseligen ? (Pourquoi la lumière est-elle donnée aux misérables ?) op. 74 no 1 est un motet pour chœur mixte a cappella de Johannes Brahms, composé en 1877 lors des vacances d'été de Brahms à Pörtschach, où il a composé à la même époque sa deuxième symphonie. Cette œuvre marque le retour de Brahms à la composition de motets, à laquelle il s'était déjà essayé au début des années 1860 avec les deux motets, op. 29, et le motet op. 74 no 2 O Heiland, reiß die Himmel auf, composé en 1863, même s'il n'a été publié qu'en 1879 avec le no 1.
Ce motet est considéré comme un chef-d'œuvre de la musique chorale a cappella, et une de œuvres de Brahms les plus remarquables de ce genre, parfois qualifiée de « Petit Requiem allemand ». Brahms essaye de renouer avec la tradition allemande du motet funèbre (Trauermusik), et notamment ceux de Jean-Sébastien Bach, comme le suggère la dédicace de ce motet à Philipp Spitta biographe et éditeur de Bach.
Le motet est axé sur la question de Job, personnage de la Bible héros du Livre de Job : Warum ? (« Pourquoi ? ») la lumière (la vie) est-elle donnée par Dieu aux déshérités et aux misérables, qui n'auront jamais d'autre espoir et issue que la mort ? Brahms lui-même s'identifie à ce personnage, qui est un symbole au XIXe siècle de l'artiste solitaire et maudit, à une époque où la mélancolie commence à le gagner et va l'accompagner jusqu'à la fin de sa vie.
Zwei Motteten. Op. 74 I.
Warum ist das Licht gegeben dem Mühseligen ? (Johannes Brahms) WDR Rundfunkchor (Peter Dijkstra).
Pour suivre avec la partition :
Zwei Motteten. Op. 74 I. Warum ist das Licht gegeben dem Mühseligen ? (Johannes Brahms) Mitglieder des NDR-Sinfonieorchesters.Johannes Brahms.
Zwei Motteten. Op. 74 II. O Heiland reiß die Himmel auf.
Brahms a écrit trois séries de Motets (Opus 29, 74 et 110). O Heiland reiß die Himmel auf, (Opus 74, n° 2) reflète le grand art de l'écriture contrapuntique de Brahms, très influencé par sa familiarité avec la musique de Bach. Tous les mouvements sont basés sur un choral, qui est chanté comme « cantus firmus » alternativement par les sopranos, altos, ténors et basses. La quatrième section (ou couplet), Hie Leiden wir die größte Not, est particulièrement expressive et représente une beauté harmonique typique des œuvres de Brahms.
Zwei Motteten. Op. 74 II. O Heiland reiß die Himmel auf. (Johannes Brahms). St. Andrew & St. Paul Chamber Choir (Montreal, Canada) (Jean-Sébastien Vallée).
Pour suivre avec la partition :
Zwei Motteten. Op. 74 II. O Heiland reiß die Himmel auf. (Johannes Brahms). Chorus of the National German Radio Symphony.