Symphonie des Psaumes (1930). — Ressources liturgiques - Association Sacrosanctum Concilium

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Symphonie des Psaumes (1930).

La Symphonie de Psaumes est une œuvre pour chœur et orchestre d'Igor Stravinsky écrite entre janvier et août 1930 puis révisée en 1948. L'œuvre est commandée en 1929 par Serge Koussevitzky pour le 50e anniversaire de l'Orchestre symphonique de Boston. Stravinsky avait en tête une symphonie chorale sur les Psaumes depuis un certain temps : il choisit d'écrire pour un ensemble choral et instrumental où les deux éléments sont à égalité.

Pratiquant régulier depuis 1926 après des années d'indifférence à la religion orthodoxe, il choisit alors le populaire Laudate Dominum tant pour son universalité que pour sa thématique qui est la louange de Dieu par la musique.

La genèse est inversée : il commence la composition peu après Œdipus rex, en janvier 1930 à Nice et achève le troisième mouvement le 27 avril ; il achève le second mouvement le 17 juillet et le premier le 15 août, jour de l'Assomption de Marie, dans sa résidence estivale à Écharvines, en Haute-Savoie, dans un état « d'ébullition religieuse et musicale ». La partition porte l'inscription suivante : « Cette symphonie composée à la gloire de DIEU est dédiée au Boston Symphony Orchestra à l'occasion du cinquantième anniversaire de son existence ».

La particularité de cette pièce est le jeu que fait Stravinsky envers les traditions. En effet, une symphonie est de nature profane (sans lien avec la religion) et le psaume appartient au domaine du sacré. Cette pièce est une nouveauté car elle brise les coutumes. La création a lieu à Bruxelles lors d'un Festival Stravinsky le 13 décembre 1930, le chœur et l'orchestre de la Société Philharmonique étant dirigés par Ernest Ansermet ; elle est jouée six jours plus tard à Boston par ses commanditaires.

L'œuvre comporte trois parties devant être jouées sans discontinuité et son exécution dure environ 22 minutes. La structure en trois mouvements est coutumière du musicien (Symphonie en trois mouvements, Symphonie en ut, concertos divers...) et s'oppose à la forme classique en quatre mouvements.

La présence d'une double fugue dans le deuxième mouvement est significative et fait référence à Bach.

Exaudi orationem meam (Psaume 38, versets 13 et 14)
Expectans expectavi Dominum (Psaume 40, versets 2 à 4)
Laudate Dominum (Psaume 150 en entier)

Le premier mouvement sert de prélude à la double fugue du second mouvement. Le troisième mouvement contraste par son expressivité.

Igor Stravinsky Symphonie des Psaumes I. Exaudi orationem meam, Domine.

Symphonie des Psaumes I. Exaudi orationem meam, Domine (Igor Stravinsky) Orchestre de la Suisse Romande ; Choeur Des Jeunes, Lausanne ; Choeur De Radio, Lausanne (Erenst Ansermet).

Igor Stravinsky Symphonie des Psaumes III. Alleluia, laudate Dominum.

Symphonie des Psaumes III.  Alleluia, Laudate Dominum (Igor Stravinsky) Rundfunkchor Berlin ; Radio-Symphonie-Orchester Berlin (Riccardo Chailly).

Igor Sravinsky Symphonie des Psaumes

Symphonie des Psaumes (Igor Stravinsky) Choeur de l'Orchestre de Paris, Orchestre de Paris (Daniel Harding).

 

 

 

 

 

 

 

  • Sacrosanctum Concilium 24

    Extrait de la Constitution Sacrosanctum Concilium

    Bible et liturgie.

    SC 24. Dans la célébration de la liturgie, la Sainte Écriture a une importance extrême. C'est d'elle que sont tirés les textes que l'on lit et que l'homélie explique, ainsi que les psaumes que l'on chante ; c'est sous son inspiration et dans son élan que les prières, les oraisons et les hymnes liturgiques ont jailli, et c'est d'elle que les actions et les symboles reçoivent leur signification. Aussi, pour procurer la restauration, le progrès et l'adaptation de la liturgie, il faut promouvoir ce goût savoureux et vivant de la Sainte Écriture dont témoigne la véritable tradition des rites aussi bien orientaux qu'occidentaux.