Stabat Mater
Le 5 octobre 1950, Poulenc écrit à Henri Sauguet: « Je viens de travailler comme un fou. J'ai fini le Stabat avant-hier. Il me reste à l'orchestrer. C'est inouï d'avoir écrit 35 minutes de musique en 2 mois. » Et à Pierre Bernac, il précise : « Le Stabat est fini, fini. Je l'ai fini sur mes nerfs. C'est bien parce que profondément authentique. »
Le 6 mars 1951, il prévient Darius Milhaud : « Je cache cette oeuvre à tout le monde pour voir leurs trombines quand ils entendront ces 45 minutes de choeur et de grand orchestre que Bernac considère comme ma meilleure oeuvre. ».
Le Stabat Mater est la première œuvre chorale avec orchestre de Poulenc. Comme les Litanies, cette œuvre a également été réalisée en mémoire d'un ami, le peintre Christian Bérard. Il choisit le Stabat Mater au lieu du Requiem, car le texte déchirant lui paraissait propre à vouer l'âme de son ami à la sainte Vierge de Rocamadour. Il fut composé en deux mois seulement, ce que Poulenc attribuait à une inspiration céleste. Les douze sections sont soigneusement construites autour de motifs de retour dans les numéros 1, 6 et 12. Cela fait penser à un cycle de chansons, les parties lentes formant le centre émotionnel.
Francis Poulenc. Stabat Mater.
Stabat Mater (Francis Poulenc) Monteverdichor Würzburg Christine Wolff (Matthias Beckert).
Une autre interprétation
Choir of Clare College, Cambridge Chor of Gonville&Caius College, Cambridge BBC Philarmonic Orchestre Conductor Christoper Robinson