Lamentatio Jeremiae prophetae, Op. 93 (1941–2) — Ressources liturgiques - Association Sacrosanctum Concilium

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Lamentatio Jeremiae prophetae, Op. 93 (1941–2)

Depuis l'opéra Jonny spielt auf, Křenek était devenu pour les nazis un « bolchevik culturel » et après leur arrivée au pouvoir en 1933, ses œuvres furent interdites dans le Reich allemand. Pourtant, Křenek, converti au catholicisme après 1930, n'était ni juif ni engagé politiquement.

Dans la période 1930-1933, Křenek composa l'opéra dodécaphonique Karl V, dont la première à Vienne en 1934, fut cependant empêchée à cause de menaces exercées par des partisans nazis autrichiens. Elle n'aura lieu à Prague qu'en 1938. En 1938, il figure en bonne place dans l'exposition « Musique dégénérée » organisée à Düsseldorf. Le personnage de Jonny inspirera la couverture du catalogue de l'exposition, dessinée par Ludwig Tersch.

Křenek avait émigré aux États-Unis en 1937. Après la guerre, il ne put jamais se décider pour un retour en Europe

Lorsque Ernst Krenek écrit ces Lamentations en 1941, sa musique a été interdite par le régime nazi comme « art dégénéré », et il s'est exilé aux Etats-Unis où il gagne sa vie en enseignant. Mêlant de manière ingénieuse la tradition polyphonique et le langage dodécaphonique, Krenek s'appuie sur la liturgie héritée de la tradition romaine (les Lamentations de Jérémie devenues Leçons de Ténèbres) tout en opérant sa propre sélection des versets du prophète.

La Lamentatio Jeremiae Prophetae pour chœur, op. 93, du compositeur austro-américain Ernst Krenek est, d'une part, l'une des œuvres les plus austères et les plus sévères composées au XXe siècle, et d'autre part, l'une des œuvres les plus émouvantes du XXe siècle. Écrit en novembre 1941 alors que Krenek vivait en exil aux États-Unis, la Lamentatio Jeremiae Prophetae (Lamentations du prophète Jérémie) de Krenek est une élégie pour sa patrie perdue rédigée dans la langue de la complainte du prophète biblique sur la chute de Jérusalem. Krenek avait étudié la musique d'Ockeghem, et sa Lamentatio est imprégnée du contrepoint linéaire et du rythme flottant de la fin du Moyen Âge. En même temps, cependant, le langage harmonique de Krenek était imprégné de la méthode sérielle de Schoenberg et la combinaison des influences d'Ockeghem et de Schoenberg peut être entendue dans chaque mesure de l'œuvre. Mettant en scène des textes qu'il a lui-même choisis dans le Livre de Jérémie, l'œuvre a cappella de Krenek est organisée en trois grandes sections qui sont subdivisées en sous-sections plus petites. L'écriture chorale va de la monodie à 20 parties séparées, mais elle est néanmoins toujours claire et lucide.

Composition de l'oeuvre :

I. In coena Domini (Jeudi Saint / Maundy Thursday)

1.Lectio Prima
2. Lectio Secunda
3. Lectio Tertia

II. In Parasceve (Vendredi Saint / Good Friday)

4. Lectio Prima
5. Lectio Secunda
6. Lectio Tertia

III. In Sabbato Sancto (Samedi Saint / Holy Sunday)

7. Lectio Prima
8. Lectio Secunda
9. Lectio Tertia

Ernst Křenek Lamentatio Jeremiae prophetae, Op. 93 (1941–2) I. 1.

Lectio primaLamentatio Jeremiae prophetae, Op. 93 (1941–2) I. 1. Lectio prima (Ernst Křenek   RIAS Kammerchor (Marcus Creed).

Ernst Křenek Lamentatio Jeremiae prophetae, Op. 93 (1941–2) I. II. 5. Lectio secunda.

Lamentatio Jeremiae prophetae, Op. 93 (1941–2) I. II. 5. Lectio secunda (Ernst Křenek) RIAS Kammerchor (Marcus Creed).

Ernst Křenek Lamentatio Jeremiae prophetae, Op. 93 (1941–2)  (Intégrale)

Lamentatio Jeremiae prophetae, Op. 93 (1941–2)  (Intégrale) (Ernst Křenek).

 

  • Sacrosanctum Concilium 33

    Extrait de la Constitution Sacrosanctum Concilium

    Participation active des fidèles.

    SC 33. Bien que la liturgie soit principalement le culte de la divine majesté, elle comporte aussi une grande valeur pédagogique pour le peuple fidèle. Car, dans la liturgie, Dieu parle à son peuple ; le Christ annonce encore l'Évangiles. Et le peuple répond à Dieu par les chants et la prière.   
    Bien plus les prières, adressées à Dieu par le prêtre qui préside l'assemblée en la personne du Christ, sont prononcées au nom de tout le peuple saint et de tous les assistants. Enfin, le Christ ou l'Église ont choisi les signes visibles employés par la liturgie pour signifier les réalités divines invi­sibles.[...]