Salve Regina (2001)
Ce qui demeure certain est qu'il s'agissait d'une liturgie locale, et non issue du rite romain ancien pratiqué à Rome et alentour. Le chant ne se trouve ni dans le chant vieux-romain qui était utilisé au Vatican ni dans le fonds grégorien le plus ancien. Faute de documents définitifs, même aujourd'hui, il reste difficile à identifier son origine exacte. La datation la plus ancienne est un décret de 1135 à l'abbaye de Cluny.
Texte
Salve, Regina,
Mater misericordiæ,
vita dulcedo et spes nostra, salve.
Ad te clamamus,
exsules filii Evæ.
Ad te suspiramus, gementes et flentes
in hac lacrimarum valle.
Eia ergo, advocata nostra,
illos tuos misericordes oculos ad nos converte.
Et Jesum benedictum fructum ventris tui,
nobis, post hoc exsilium, ostende.
O clemens, o pia, o dulcis
Virgo Maria.
Salut, ô Reine,
Mère de miséricorde,
notre vie, notre douceur, notre espérance, salut !
Nous crions vers toi,
enfants d'Ève exilés.
Vers toi nous soupirons, gémissant et pleurant
dans cette vallée de larmes.
Ô toi, notre avocate
tourne vers nous ton regard miséricordieux.
Et, après cet exil, montre-nous Jésus,
le fruit béni de tes entrailles.
Ô clémente, ô miséricordieuse, ô douce
Vierge Marie.
Composée en 2001, cette œuvre est une commande de l'évêché d'Essen et dédiée à son évêque Hubert Luthe. Près de dix ans plus tard, Pärt donne de la partition une version pour chœur mixte, cordes et célesta.
Pour suivre avec la partition, voici l'interprétation de l'Estonian Philharmonic Chamber Choir (Paul Hillier) :
Salve Regina (Arvo Pärt) Estonian Philarmonic Choir (Paul Hillier).
Et une autre version par le Choir of Royal Holloway :
Salve Regina (Arvo Pärt) Choir of Royal Hollway.