Ave maris stella — Ressources liturgiques - Association Sacrosanctum Concilium

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Ave maris stella

L’Ave Maris Stella est une hymne catholique, consacrée à la Vierge Marie, qui appartient au répertoire grégorien. Diffusée d'abord aux monastères au Moyen Âge, celle-ci devint très populaire en Europe, notamment à partir de la Renaissance.

Ave Maris stella

L’Ave Maris Stella est une hymne catholique, consacrée à la Vierge Marie, qui appartient au répertoire grégorien. Diffusée d'abord aux monastères au Moyen Âge, celle-ci devint très populaire en Europe, notamment à partir de la Renaissance.

Ave, maris stella,
Dei mater alma,
Atque semper virgo,
Felix cæli porta.

Sumens illud Ave
Gabrielis ore,
Funda nos in pace,
Mutans Evæ nomen.

Solve vincla reis,
Profer lumen cæcis,
Mala nostra pelle,
Bona cuncta posce.

Monstra te esse matrem,
Sumat per te precem
Qui pro nobis natus
Tulit esse tuus.

Virgo singularis,
Inter omnes mitis,
Nos culpis solutos
Mites fac et castos.

Vitam præsta puram,
Iter para tutum,
Ut videntes Jesum
Semper collætemur.

Sit laus Deo Patri.
Summo Christo decus,
Spiritui Sancto
Honor, tribus unus. Amen.

1) Salut, Étoile de la mer,
ô très sainte mère de Dieu,
toi qui es vierge à tout jamais,
ô bienheureuse Porte du ciel.

2) Toi qui accueilles cet Ave
de la bouche de Gabriel,
affermis nos cœurs dans la paix :
tu as inversé le nom d'Ève.

3) Des coupables, brise les liens,
donne aux aveugles la clarté,
éloigne de nous tous les maux,
demande pour nous toutes grâces.

4) Tu es Mère, montre-le nous !
Que celui qui pour nous est né
en acceptant d'être ton Fils
accueille par toi nos prières.

5) Ô Vierge unique,
toi qui es de tous les êtres le plus doux,
fais que, déliés de nos péchés,
nous soyons toujours doux et chastes.

6) Accorde-nous de vivre purs,
prépare-nous un chemin sûr,
que, dans la vision de Jésus,
à jamais nous soyons en liesse.

7) Louange au Père, notre Dieu
gloire à Jésus Christ, le Très-Haut,
rendons honneur à l'Esprit Saint,
un seul hommage aux trois Personnes ! Amen.

Dom Joseph Pothier, tant restaurateur du chant grégorien que spécialiste du texte latin, analysait en détail cette hymne. Cette dernière est, dans le contexte de composition poétique, très strictement construite :

  • chaque strophe se compose de quatre versets ;
  • chaque versets, de trois pieds ;
  • chaque pied de deux syllabes ;
  • première syllabe avec accent métrique ;
  • seconde syllabe avec accent atone, assez faible ;
  • le dernier des trois accents de verset est le plus fort
  • accent métrique quasiment identique à accent tonique, celui du mot.

Ce caractère de composition selon l'accent suggère que l'origine de texte dans le royaume carolingien auquel le chant grégorien était composé d'après l'accent et non la durée prosodique. Or parfois, dans quelques compositions musicales, qui étaient tardivement effectuées, cette structure poétique n'était pas respecté, faute de connaissance. Au contraire, cette structure est si aisément appréciée dans la composition du chant grégorien qu'il faut suivre le texte latin pour lequel les neumes suivaient correctement sur le plan musical. D'où, il faut écarter les signes (tels • - |) ajoutés au début du XXe siècle. En bref, cette structure maîtrise un mouvement phonétique à la récitation ainsi qu'au chant. La dernière syllabe se caractérise de son simple son sans accent, qui donne une note faible, légère, descendante en tant que conclusion de strophe et préparation de strophe suivante. Il s'agit d'une syllabe de repos, de prolongement et surtout de ralentissement final, qui favorise la compréhension de texte. Telle est la composition originelle selon le texte latin.

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Des musiques pour l'Ave maris stella.

Ave maris stella dans le site CPDL.org

Le titre de stella maris de Marie a été proposé pour la première fois par saint Jérôme, dans son traité Liber de nominibus hebraicis (probablement vers 390 après JC), dans lequel il explique l'étymologie des noms hébreux. Il cite des sources non identifiées comme expliquant le nom de Marie comme smyrna maris, littéralement amertume de la mer. Le mot hébreu miriam fait en effet référence à l'amertume - elle est expliquée comme telle dans le récit juif anonyme La vie de Moïse. Saint Jérôme rejette cependant l'étymologie « amère » et propose de changer son titre en stella maris. Pour justifier sa proposition, il cite Syrus, très probablement son contemporain saint Ephrem Syrus, qui avait insisté sur le statut de Marie comme domina ou maîtresse.

  • Sacrosanctum Concilium 14

    Extrait de la Constitution Sacrosanctum Concilium

    SC 14. La Mère Église désire beaucoup que tous les fidèles soient amenés à cette participation pleine, consciente et active aux célébrations liturgiques, qui est demandée par la nature de la liturgie elle-même et qui est, en vertu de son baptême, un droit et un devoir pour le peuple chrétien, « race élue, sacerdoce royal, nation sainte, peuple racheté » (1 Pierre 2, 9 ; cf. 2, 4-5).
    Cette participation pleine et active de tout le peuple est ce qu'on doit viser de toutes ses forces dans la restauration et la mise en valeur de la liturgie. Elle est, en effet, la source première et indis­pensable à laquelle les fidèles doivent puiser un esprit vraiment chrétien ; et c'est pourquoi elle doit être recherchée avec ardeur par les pasteurs d'âme, dans toute l'action pastorale, avec la pédagogie nécessaire. [...]