Miserere mei — Ressources liturgiques - Association Sacrosanctum Concilium

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Miserere mei

Le premier verset du Psaume 51 (50) qui a tant inspiré les compositeurs. Miserere mei, Deus, secundum magnam misericordiam tuam.

Miserere (« aie pitié », en latin) est le nom commun donné au Psaume 50, dont le premier vers (l'incipit) est :

Miserere mei, Deus, secundum magnam misericordiam tuam

« Ô Dieu ! aie pitié de moi, dans ta grande miséricorde »

Le psaume 51 (50)

Miserere mei, Deus, secundum magnam misericordiam tuam. 
Et secundum multitudinem miserationum tuarum, dele iniquitatem meam. 
Amplius lava me ab iniquitate mea, et a peccato meo munda me.  
Quoniam iniquitatem meam ego cognosco ; et peccatum meum contra me est semper.
Tibi soli peccavi, et malum coram te feci ; ut justificeris in sermonibus tuis, et vincas cum judicaris.  
Ecce enim in iniquitatibus conceptus sum, et in peccatis concepit me mater mea.  
Ecce enim veritatem dilexisti ; incerta et occulta sapientiæ tuæ manifestasti mihi.
Asperges me hyssopo et mundabor ; lavabis me, et super nivem dealbabor.
Auditui meo dabis gaudium et lætitiam ; et exultabunt ossa humiliata.
Averte faciem tuam a peccatis meis ; et omnes iniquitates meas dele
Cor mundum crea in me, Deus, et spiritum rectum innova in visceribus meis.
Ne projicias me a facie tua, et Spiritum Sanctum tuum ne auferas a me.
Redde mihi lætitiam salutaris tui, et spiritu principali confirma me.
Docebo iniquos vias tuas, et impii ad te convertentur.
Libera me de sanguinibus, Deus, Deus salutis meæ, et exultabit lingua mea justitiam tuam.
Domine, labia mea aperies, et os meum annuntiabit laudem tuam.
Quoniam si voluisses sacrificium, dedissem utique ; holocaustis non delectaberis.
Sacrificium Deo spiritus contribulatus ; cor contritum et humiliatum, Deus, non despicies.
Benigne fac, Domine, in bona voluntate tua Sion, ut ædificentur muri Jerusalem.
Tunc acceptabis sacrificium justitiæ, oblationes et holocausta ;
tunc imponent super altare tuum vitulos. Gloria Patri et Filio et Spiritui Sancto.
Amen.

Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour, selon ta grande miséricorde, efface mon péché.
Lave-moi tout entier de ma faute, purifie-moi de mon offense.
Oui, je connais mon péché, ma faute est toujours devant moi.
Contre toi, et toi seul, j'ai péché, ce qui est mal à tes yeux, je l'ai fait.
Ainsi, tu peux parler et montrer ta justice, être juge et montrer ta victoire.
Moi, je suis né dans la faute, j'étais pécheur dès le sein de ma mère.
Mais tu veux au fond de moi la vérité ; dans le secret, tu m'apprends la sagesse.
Purifie-moi avec l'hysope, et je serai pur ; lave-moi et je serai blanc, plus que la neige.
Fais que j'entende les chants et la fête : ils danseront, les os que tu broyais.
Détourne ta face de mes fautes, enlève tous mes péchés.
Crée en moi un coeur pur, ô mon Dieu, renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.
Ne me chasse pas loin de ta face, ne me reprends pas ton esprit saint.
Rends-moi la joie d'être sauvé ; que l'esprit généreux me soutienne.
Aux pécheurs, j'enseignerai tes chemins ; vers toi, reviendront les égarés.
Libère-moi du sang versé, Dieu, mon Dieu sauveur, et ma langue acclamera ta justice.
Seigneur, ouvre mes lèvres, et ma bouche annoncera ta louange.
Si j'offre un sacrifice, tu n'en veux pas, tu n'acceptes pas d'holocauste.
Le sacrifice qui plaît à Dieu, c'est un esprit brisé ; tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un coeur brisé et broyé.
Accorde à Sion le bonheur, relève les murs de Jérusalem.
Alors tu accepteras de justes sacrifices, oblations et holocaustes ; alors on offrira des taureaux sur ton autel.
Ainsi soit-il.

Et on va mettre à part Gregorio Allegri (1582-1652) qui a composé un Miserere en 1638, devenu un véritable « tube » !

Destinée à l'usage exclusif de la chapelle Sixtine pour l'office des Ténèbres de la Semaine sainte, cette œuvre est conçue pour neuf voix a cappella, réparties en deux chœurs de 5 et 4 voix, chantant en « versets alternés » avant de se rejoindre à la fin. Au cours des siècles, le Miserere d'Allegri a connu des modifications dues à des ornementations vocales et à diverses interprétations. Son manuscrit original n'a jamais été retrouvé.

En savoir plus

En voici quelques interprétations

 

Rome 1638

 

  • Sacrosanctum Concilium 84

    Extrait de la Constitution Sacrosanctum Concilium

    SC 84. L'office divin, d'après l'antique tradition chrétienne, est constitué de telle façon que tout le déroulement du jour et de la nuit soit consacré par la louange de Dieu. Lorsque cet admirable cantique de louange est accompli selon la règle par les prêtres ou par d'autres, députés à cela par institution de l'Église, ou par des fidèles priant avec le prêtre selon la formule approuvée, alors c'est vraiment la voix de l'Épouse elle-même qui s'adresse à son Époux ; et mieux encore, c'est la prière du Christ que Celui-ci, avec son Corps, présente au Père.