Jubilate Deo omnis terra — Ressources liturgiques - Association Sacrosanctum Concilium

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Jubilate Deo omnis terra

Le texte est inspiré du psaume 100 (99) d’action de grâce. Psaume de louange ou d’action de grâce exprimant l’exaltation de Dieu par tous les hommes. Dans le commentaire de saint Augustin d'Hippone, ce psaume demeure particulièrement important afin d'expliquer le mystère du jubilus, en tant que musique céleste, et non humaine.

Le texte d'origine. Ps 100 (99)

Offertorium

Iubilate Deo omnis terra
iubilate Deo omnis terra
servite Domino in laetitia
intrate in conspectu eius in exsultatione
quia Dominus ipse est Deus.

Ipse fecit nos,
et non ipsi nos :
nos autem populus eius,
et oves pascuae eius.

Laudate nomen eius,
quoniam suavis est Dominus:
in aeternum misericordia eius
et usque in saeculum saeculi veritas eius.

Jubilez pour Dieu, toute la terre :
Jubilez pour Dieu, toute la terre :
servez le Seigneur dans la joie !
Entrez en sa présence avec tressaillement d’allégresse
car le Seigneur est bien Dieu.

C’est lui qui nous a faits,
et non pas nous-mêmes.
Nous sommes son peuple,
et les brebis de son pâturage.

Louez son nom :
car le Seigneur est doux ;
sa miséricorde est éternelle,
et sa vérité s’étend de génération en génération.

O be joyful in the Lord, all ye lands.
Serve the Lord with gladness,
And come before His presence with a song,
Be ye sure that the Lord he is God
It is he that hath made us.
And not we ourselves;
We are his people,
And the sheep of His pasture.

O go your way into his gates with thankgiving,
And into his courts with praise;
Be thankful unto him,
And speak good of his Name.
For the Lord is gracious,
His mercy is everylasting;
And his truth endureth from generation to generation.

Glory be to the Father, and to the Son,
And to the Holy Ghost ;
As it was in the beginning,
Is not, and ever shall be,
World without end.
Amen.

Sur le psaume 100.

Quelques versions au fil du temps

et tant d'autres dont le Jubilate Deo omnis terra célèbre de Cristóbal de Morales ...

Jubilate Deo omnis terra est aussi un célèbre motet du compositeur Cristóbal de Morales (1500-1553). Il fut créé en 1538 à la demande du pape Paul III (Alexandre Farnèse), afin de célébrer la trêve dans le conflit opposant Charles Quint et François 1er.

Le pape Paul III souhaitait rapprocher les deux principales puissances chrétiennes du temps. Grâce à l'intercession du souverain pontife, François 1er, roi de France, et Charles Quint, empereur romain germanique, signent en 1538, à Nice, une trêve de dix ans.

Partisan d'une réconciliation entre ces deux puissances, le pape en déplacement pour l’occasion est accompagné du compositeur Cristobal de Moralès. Cet évènement capital dans le contexte politique international donna lieu à la création du motet Jubilate Deo omnis terra afin de célébrer ce moment.

Publiée en 1547, cette œuvre de circonstance fut très populaire et eut une grande postérité. Elle devint vite un modèle d’inspiration pour les disciples du compositeur

Le texte du motet de Morales

Jubilate Deo omnis terra,
cantate omnes, jubilate et psallite
quoniam suadente Paulo,
Carolus et Franciscus,
principes terrae,
convenerunt in unum
et pax de caelo descendit.

O felix aetas, O felix Paule,
O vos felices principes
qui christiano populo,
pacem tradidistis.
Vivat Paulus! Vivat Carolus!
Vivat Franciscus!
Vivant, vivant simul
et pacem nobis donent in aeternum !

Que toute la terre célèbre Dieu
Chantez tous, célébrez et entonnez des psaumes,
Puisque ainsi nous y invitent Paul,
Charles et François,
Princes de la terre
Qui se sont accordés
Pour que la paix descende du ciel.

Oh temps heureux !
Oh heureux Paul
Et vous princes heureux
Qui avez apporté la paix au peuple chrétien
Vive Paul ! Vive Charles !
Vive François !
Qu’ils vivent, qu’ils vivent
Et en même temps nous donnent la paix pour l’éternité

 

 

  • Sacrosanctum Concilium 21

    Extrait de la Constitution Sacrosanctum Concilium

    La restauration de la liturgie.

    SC 21. Pour que le peuple chrétien obtienne plus sûrement des grâces abondantes dans la liturgie, la sainte Mère l'Église veut travailler sérieusement à la restauration générale de la liturgie elle-même. Car celle-ci comporte une partie immuable, celle qui est d'institution divine, et des parties sujettes au changement qui peuvent varier au cours des âges ou même le doivent, s'il s'y est introduit des éléments qui correspondent mal à la nature intime de la liturgie elle-même ou si ces parties sont devenues inadaptées.         
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