Adoro Te, devote — Ressources liturgiques - Association Sacrosanctum Concilium

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Adoro Te, devote

L’« Adoro te devote » est une poésie chrétienne (rhythmus dans le manuscrit) dont on attribue en général la composition à Thomas d'Aquin. Si l'on peut considérer que l'usage fut, à l'origine, personnel, c'est un chef-d'œuvre du Moyen Âge, qui exprime le mystère de l'union avec le Dieu dans l'eucharistie.

Denis Sureau résume le caractère de cette poésie chrétienne : L’Adoro te ne fait pas partie de l'Office du Très Saint-Sacrement. On a pu souligner la différence de ton entre cette poésie liturgique et les compositions de l'office, ici plus simple et pénétrant, là plus doctrinal et solennel.

La composition en sept strophes est expliquée par Dom Eugene Vandeur de l'abbaye de Maredsous, dont Denis Sureau cite le texte : en sept strophes et comme en gradation, les sept mouvements de l'âme en soif d'union avec le Dieu de l'Eucharistie : l'adoration de Dieu, l'adhésion à Dieu, la confession de Dieu, l'abandon à Dieu, la faim de Dieu, la purification par Dieu, la félicité en Dieu. C'est dire que le mystère de foi reste l'instrument capital de la sainteté, de celle qui transforme en Jésus-Christ. Il s'agit donc d'une composition par excellence, de la main d'un auteur de qualité.

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Texte

(I) Adoro te devote, latens Deitas,
quæ sub his figuris vere latitas :
tibi se cor meum totum subjicit,
quia te contemplans totum deficit.

(II) Visus, tactus, gustus in te fallitur,
sed auditu solo tuto creditur ;
credo quidquid dixit Dei Fílius :
nil hoc verbo veritatis verius.

(III) In cruce latebat sola Deitas,
At hic latet simul et humanitas:
Ambo tamen credens atque confitens,
Peto quod petivit latro pœnitens.

(IV) Plagas, sicut Thomas, non intueor,
Deum tamen meum te confiteor.
Fac me tibi semper magis credere,
In te spem habere, te diligere.

(V) O memoriale mortis Domini !
Panis vivus, vitam præstans homini !
Præsta meæ menti de te vivere,
Et te illi semper dulce sapere.

(VI) Pie pellicane, Jesu Domine,
Me immundum munda tuo sanguine,
Cujus una stilla salvum faceret,
Totum mundum quit ab omni scelere.

(VII) Jesu, quem velatum nunc aspicio,
Oro fiat illud, quod tam sitio ;
Ut, te revelata cernens facie,
Visu sim beatus tuæ gloriæ. Amen

Je t'adore dévotement, Dieu caché
Qui sous ces apparences vraiment prends corps,
À Toi, mon cœur tout entier se soumet
Parce qu'à te contempler, tout entier il s'abandonne.

La vue, le goût, le toucher, en toi font ici défaut,
Mais t'écouter seulement fonde la certitude de foi.
Je crois tout ce qu'a dit le Fils de Dieu.
Il n'est rien de plus vrai que cette Parole de vérité.

Sur la Croix, se cachait ta seule divinité,
Mais ici, en même temps, se cache aussi ton humanité.
Toutes les deux, cependant, je les crois et les confesse,
Je demande ce qu'a demandé le larron pénitent.

Tes plaies, tel Thomas, moi je ne les vois pas,
Mon Dieu, cependant, Tu l'es, je le confesse,
Fais que, toujours davantage, en toi je crois,
Je place mon espérance, je t'aime.

O mémorial de la mort du Seigneur,
Pain vivant qui procure la vie à l'homme,
Procure à mon esprit de vivre toi
Et de toujours savourer ta douceur.

Pieux pélican, Jésus mon Seigneur,
Moi qui suis impur, purifie-moi par ton sang
Dont une seule goutte aurait suffi à sauver
Le monde entier de toute faute.

Jésus, que sous un voile, à présent, je regarde
Je t'en prie, que se réalise ce dont j'ai tant soif,
Te contempler, la face dévoilée,
Que je sois bienheureux, à la vue de ta Gloire. Amen.

Adoro Te, devote dans cpdl.org

 

 

  • Sacrosanctum Concilium 102

    Extrait de la Constitution Sacrosanctum Concilium

    Sens de l'année liturgique.

    SC 102. Notre Mère la sainte Église estime qu'il lui appartient de célébrer l'ouvre salvifique de son divin Époux par une commémoration sacrée, à jours fixes, tout au long de l'année. Chaque semaine, au jour qu'elle a appelé jour du Seigneur, elle fait mémoire de la résurrection du Seigneur, qu'elle célèbre encore une fois par an, en même temps que sa bienheureuse passion, par la grande solennité de Pâques.     
    Et elle déploie tout le mystère du Christ pendant le cycle de l'année, de l'Incarnation et la Nativité jusqu'à l'Ascension, jusqu'au jour de la Pentecôte, et jusqu'à l'attente de la bienheureuse espérance et de l'avènement du Seigneur. [...]