The armed man : a Mass for Peace — Ressources liturgiques - Association Sacrosanctum Concilium

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The armed man : a Mass for Peace

L'Homme armé est une chanson française profane antérieure à la Renaissance. C'est une mélodie extrêmement populaire qui a été souvent réutilisée par les compositeurs pour mettre en musique l'ordinaire de la messe. Plus de quarante œuvres de cette époque portent le nom de Missa L'homme armé.

L'Homme armé est resté très connu parce que les compositeurs de la fin du Moyen-Âge et de la Renaissance l'ont utilisé comme cantus firmus pour mettre en musique les textes latins de l'ordinaire de la messe. Plus de quarante exemples nous sont parvenus. De nombreux compositeurs ont écrit au moins une messe qui utilise cette mélodie, mais on en connaît au moins deux écrites par Josquin des Prez : Missa « L'homme armé » super voces musicales et Missa « L'homme armé » sexti toni qui figurent parmi les plus célèbres. On peut également citer celle de Johannes Tinctoris (Missa « Cunctorum plasmator summus »). Pierre de La Rue, Cristóbal de Morales et Giovanni Pierluigi da Palestrina ont eu plusieurs fois recours à cette chanson. Un cycle de six messes, anonymes mais sans doute d'une même main, se trouve dans un manuscrit napolitain offert à Béatrice d'Aragon, contenant une anthologie des morceaux de musique préférés de Charles le Téméraire.

Si l'on trouve encore des exemples au XVIIe siècle, dont une messe de Carissimi, la majorité des messes de l'Homme armé datent des années 1450 à 15104.

A l'époque contemporaine on trouve :

1968 – Peter Maxwell Davies, Missa super l'homme armé (révisée en 1971).
1969 – Helmut Eder, Concerto pour orgue sur « L'homme armé ».
1976 – Poul Ruders, Variations Bravour-Studien pour violoncelle.
1991 – Frederic Rzewski, Sonate pour piano.
1993 – Paulo Costa Lima, Atotô L'homme armé pour orchestre de chambre, opus 39
1994 – L'œuvre de Dufay est le thème central du film de Jacques Rivette, Jeanne la Pucelle interprété par les ensembles Hespèrion XXI et La Capella Reial de Catalunya, sous la direction de Jordi Savall.
1999 – Karl Jenkins, The Armed Man: A Mass for Peace.

« L’homme armé, une messe pour la Paix », composée en 1999 était initialement dédiée aux victimes de la crise du Kosovo. Elle  exprime la montée de la peur, la construction d’un conflit et l’avènement d’espoir pour l’avenir. C’est une ode à la paix. Cette œuvre atteint l’universalité par un choix de textes de diverses époques, de divers pays et de diverses religions, structurée par les éléments traditionnels de l’ordinaire de la messe latine.

La musique est très efficace en ce sens qu’elle joue sur les émotions. Elle épouse et amplifie le contenu des textes. C’est de la musique populaire d’inspiration classique. L’œuvre est une méditation priante chargée d’émotion sur les guerres qui ont déchiré notre passé et surtout le XXe siècle, pour nous inciter à choisir la paix. La musique est une musique d’atmosphère (comme de la musique de film). C’est une musique dynamique, accessible à un large public.

La progression de cette pièce est  en 13 mouvements,  regroupés en 3 parties:

La première partie présente les guerres du passé, débutant par la présentation de l’«Homme armé», mélodie de la Guerre de Cent ans accompagnée du bruit des tambours d’une armée genre napoléonien marchant au pas et du piccolo criard. Suit une musique plus contemplative : l’Adhan, appel à la prière du muezzin (impressionnant !) et le Kyrie qui implore la miséricorde divine. La guerre revient avec des extraits des psaumes 56 et 59 dans une tonalité grégorienne qui vire à la colère à la fin et un Sanctus qui loue le Seigneur des Armées. L’Hymn before Action est un chant stimulant qui se termine par «Seigneur, accorde-nous la force de mourir.»

La deuxième partie dépeint l’horreur destructrice de la guerre moderne : «Charge !» culmine sur un moment de silence qui se clôt sur l’Appel aux morts traditionnel à la trompette. Suivent deux descriptions sonores de la terreur de la guerre atomique.

La troisième partie se veut une prière à l’aube du XXIe siècle pour un temps de paix. L’Agnus Dei de la messe des défunts et «Now the Guns Have Stopped» soulignent le vide douloureux que les morts laissent derrière eux. Le Benedictus a une introduction musicale très mélodieuse et émouvante. La conclusion Better Is Peace than Always War reprend la mélodie de l’«Homme armé». Le poème de Tennyson est une prière: «Ring out the thousand wars of old, Ring in the thousand years of peace». Le tout se termine par Apocalypse 21, qui assure qu’un temps viendra où Dieu séchera toutes larmes.

L'homme armé. A Mass for Peace. Introduction :

Messe pour la paix. Introduction. (Karl Jenkins), National Youth Choir of Great Britain, London Philharmonic Orchestra (Mike Brewer).

L'homme armé. A Mass for Peace. Sanctus :

Messe pour la paix. Sanctus. (Karl Jenkins), National Youth Choir of Great Britain, London Philharmonic Orchestra (Mike Brewer).

L'homme armé. A Mass for Peace. Agnus Dei :

Messe pour la paix. Agnus Dei. (Karl Jenkins), National Youth Choir of Great Britain, London Philharmonic Orchestra (Mike Brewer).

Karl Jenkins. Messe pour la paix. Benedictus.Cambridge Chorale (Julian Wilkins).

Messe pour la paix. Benedictus. (Karl Jenkins) 

On trouve toutes les parties la messe en suivant ce lien.

  • Sacrosanctum Concilium 1

    Extrait de la Constitution Sacrosanctum Concilium

    SC 1. Puisque le saint Concile se propose de faire progresser la vie chrétienne de jour en jour chez les fidèles ; de mieux adapter aux nécessités de notre époque celles des institutions qui sont sujettes à des changements ; de favoriser tout ce qui peut contribuer à l'union de tous ceux qui croient au Christ, et de fortifier tout ce qui concourt à appeler tous les hommes dans le sein de l’Église, il estime qu'il lui revient à un titre particulier de veiller aussi à la restauration et au progrès de la liturgie.