Stabat Mater
iuxta Crucem lacrimosa
dum pendebat Filius.
Cuius animam gementem,
contristatam et dolentem,
pertransivit gladius.
Le texte n'est pas antérieur au XIIIe siècle. Le sujet du Stabat Mater est étroitement lié à une pensée théologique apparue au XIIIe siècle. Par exemple, le franciscain Jacques de Milan, au XIIIe siècle, explique dans son Stimulus Amoris que la compassion aux douleurs de la Sainte Mère trouve sa réalisation dans l'union mystique aux blessures du Fils.
Le texte du Stabat Mater est traditionnellement attribué au moine et poète franciscain Jacques de Benedictis, dit Jacopone da Todi († 1306), depuis l'avis formulé par Luc de Wadding († 1657), lui-même franciscain. Toute comme d'autres textes médiévaux, il manque de manuscrit autographe. L'attribution la plus ancienne se trouve dans l'appendice de la publication de 1495 à Brescia, la deuxième édition du Laude del Beato frate Jacopo.
Auparavant, la liste de candidats était longue et comprenait Grégoire le Grand († 604), Bernard de Clairvaux († 1153), Innocent III († 1216), Grégoire IX († 1241), Bonaventure de Bagnoregio († 1274), Grégoire X († 1276), Jean XXII († 1334), Grégoire XI († 1378) ...
Gabriel Jackson Stabat Mater
Stabat Mater (Gabriel Jackson) Ars Nova Copenhagen (Paul Hilier).