Stabat Mater — Ressources liturgiques - Association Sacrosanctum Concilium

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Stabat Mater

Le Stabat Mater est une hymne ainsi qu'une séquence du Moyen Âge, traditionnellement attribuée au poète franciscain Jacopone da Todi. Texte réservé à la liturgie des Heures, cette œuvre est associée à la fête de Notre-Dame des sept Douleurs par l'Église catholique dans le rite romain, d'où son nom de Sequentia de Septem Doloribus Beatæ Virginis. Le Stabat Mater fut souvent mis en musique.

Le texte de la séquence évoque la souffrance de Marie lors de la crucifixion de son fils Jésus-Christ.

Le titre est un incipit : les premiers mots du Stabat Mater dolorosa (« La Mère se tenait là, douloureuse »). Les tercets 1 et 2 font référence à une prophétie biblique de Siméon, faite à la Vierge durant la Présentation au Temple de Jésus, quarante jours après sa naissance : « Et toi-même, ton cœur sera transpercé par une épée. Ainsi seront dévoilées les pensées secrètes d'un grand nombre. » (Luc, II, 35). Les tercets 3 à 7 présentent une contemplation des souffrances de la Vierge : « Qu'elle était triste, anéantie, / La femme entre toutes bénie... ». Les tercets 9 à 18 sont une prière qui demande à la Vierge de nous unir à sa souffrance : « Ô Mère, source de tendresse... ». Les deux derniers tercets sont une prière au Christ : « Ô Christ, à l'heure de partir ... »

Le texte se compose de seize tercets, avec une structure de 8 + 8 + 6 syllabes et des rimes en aab aab aac aac.

Stabat Mater dolorosa
iuxta Crucem lacrimosa
dum pendebat Filius.

Elle se tenait, la Mère des douleurs,
près de la croix, en larmes,
tandis que son Fils était suspendu.

Cuius animam gementem,
contristatam et dolentem,
pertransivit gladius.

Âme gémissante,
triste et dolente,
qu’un glaive traversa.

O quam tristis et afflicta
fuit illa benedicta
Mater Unigeniti.

Ô que triste et affligée,
fut cette femme bénie,
Mère du Fils Unique !

Quæ mærebat, et dolebat,
Pia Mater dum videbat
nati pœnas incliti.

Elle gémissait et se lamentait,
la tendre Mère en voyant
les souffrances de son célèbre Fils.

Zoltán Kodály. Stabat Mater.

Stabat Mater (Zoltán Kodály). Dulcis Memoria (Federico Raffaelli).

Une version hongroise :

Stabat Mater (Zoltán Kodály). National Youth Choir of Hungary, conductor Péter Erdei.

  • Sacrosanctum Concilium 123

    Extrait de la Constitution Sacrosanctum Concilium

    Les styles artistiques.

    SC 123.L'Église n'a jamais considéré aucun style particulier comme lui appartenant en propre, mais, selon le caractère et les conditions des peuples, et selon les nécessités des divers rites, elle a admis les genres de chaque époque, produisant au cours des siècles un trésor artistique qu'il faut conserver avec tout le soin possible. Que l'art de notre époque ait, lui aussi, dans l'Église, liberté de s'exercer, pourvu qu'il serve les édifices et les rites sacrés avec le respect et l'honneur qui leur sont dus ; [...]