Oratorio Das Gesicht Jesajas (La vision d'Isaïe) Op. 41 — Ressources liturgiques - Association Sacrosanctum Concilium

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Oratorio Das Gesicht Jesajas (La vision d'Isaïe) Op. 41

« J’ai lu le prophète Isaïe et j’ai soudainement trouvé tracé le chemin de mes souhaits », explique le compositeur suisse à propos de son œuvre clé. Sa mise en œuvre musicale de la prophétie, qui annonce le tournant de la fin des temps vers le salut universel par le Messie, en fait l’un des oratorios les plus importants du 20ème siècle.

Isaïe (ou Esaïe) est un des quatre « grands prophètes » de l’Ancien Testament. Il aurait vécu à Jérusalem, au VIIIe s. av. J.-C., dans une période de relative prospérité, mais sur laquelle planent de lourdes inquiétudes, telles que la montée en puissance de l’Assyrie. Bref, l’avenir est sombre et Isaïe le sait, car il a des visions prémonitoires.

Isaïe dénonce le relâchement des mœurs de ses contemporains, leur insouciance et leur goût du luxe ; on dirait aujourd’hui, leur « matérialisme ». Il répète inlassablement que la seule solution serait de se tourner de nouveau vers Dieu (Isaïe signifie à peu près « Dieu est mon salut »).

La tradition retient ses prophéties messianiques dont la préfiguration de l’Annonciation et la vision du Temple céleste, mais aussi son effroi quand ses yeux voient le Seigneur, lui qui se définit comme « un homme aux lèvres impures ». Dans les temps troublés qu’il traverse,  la terreur côtoie l’espérance.

Willy Burkhard Das Gesicht Jesajas, Op. 41

La vision « d’Isaïe » est divisée en sept parties chorales suivies d’un chœur. Si les chorals cimentent l’édifice, ils distinguent aussi le contenu religieux de chaque séquence. L’œuvre est complexe et ne se laisse pas apprivoiser dès la première écoute. Portée par un véritable souffle spirituel, elle dégage une sorte d’aura romantique dans la lignée brucknérienne. Comme l’indique la notice des CD, le compositeur emprunte une multiplicité de styles pour arriver à ses fins. D’un passage de grégorien (introduction de Isaïe), en passant par « … la polyphonie Bachienne (sic), la fonction harmonique de la fin du XIX ème, la technique des dissonances depuis Max Reger, la bi et la polytonalité, et le dodécaphonisme. » L’ensemble peut sembler à l’écoute hétérogène et emphatique mais ce foisonnement révèle la véritable dimension rhapsodique et polymorphe de cette musique. La direction volontaire et efficace d’Aloys Koch s’efforce de restituer toute la force de ces partitions. (Jérôme Angouillant).

Les sept parties sont les suivantes :

  1. Einleitung
  2. Die Visionen des Weh und Unheils
  3. Die Gnade Gottes
  4. Der Untergang der Welt
  5. Das Licht in der Finsternis
  6. Der Tod und seine Überwindung
  7. Friede und neue Erde.


En voici l'entrée :

Das Gesicht Jesajas, op. 41. 1. Einleitung (Willy Burkhard) Akademiechor Luzern Domkapelle Berlin (Alois Koch).

Et le numéro 5, La lumière dans les ténèbres :

Das Gesicht Jesajas, op. 41. 5. Das Licht in der Finsternis (Willy Burkhard) Akademiechor Luzern Domkapelle Berlin (Alois Koch).

Et la fin : la paix et la terre nouvelle :

Das Gesicht Jesajas, op. 41. 7. Friede und neue Erde. (Willy Burkhard) Akademiechor Luzern Domkapelle Berlin (Alois Koch).

 

  • Sacrosanctum Concilium 24

    Extrait de la Constitution Sacrosanctum Concilium

    Bible et liturgie.

    SC 24. Dans la célébration de la liturgie, la Sainte Écriture a une importance extrême. C'est d'elle que sont tirés les textes que l'on lit et que l'homélie explique, ainsi que les psaumes que l'on chante ; c'est sous son inspiration et dans son élan que les prières, les oraisons et les hymnes liturgiques ont jailli, et c'est d'elle que les actions et les symboles reçoivent leur signification. Aussi, pour procurer la restauration, le progrès et l'adaptation de la liturgie, il faut promouvoir ce goût savoureux et vivant de la Sainte Écriture dont témoigne la véritable tradition des rites aussi bien orientaux qu'occidentaux.