Geistliche Gesänge Op. 110 (1909-1912).
Max Reger Geistliche Gesänge Op. 110. 1. Mein Odem ist schwar (Mon souffle est faible).
Les paroles de ce motet proviennent du Livre de Job (17, 1-3 ; 26, 2-3 ; 19, 25). Le premier volet, le plus développé, commence dans un climat de profonde mélancolie, puis l'aggressivité des persécuteurs s'incarne en un fugato chromatique aux âpres intervalles. Au centre, un épisode en style choral, serein et diatonique, exprime la confiance en l'intervention divine, l'oeuvre culminant avec une monumentale double fugue ("Je sais que mon Rédempteur vit"), dont le deuxième sujet, hardiment ascensionnel, rend tangible l'espoir de la Résurrection. (Guide de la musique sacrée et chorale profane, de 1750 à nos jours, sous la direction de François-René Tranchefort, Fayard, 2020).
Geistliche Gesänge Op. 110. 1. Mein Odem ist schwar (Mon souffle est faible) (Max Reger) Swedisch Radio Chorus.
Max Reger Geistliche Gesänge Op. 110. 3. O Tod, wie bitter bist du (O mort, comme tu es amère).
Rédigé d'une seule traite (en cinq heures), le 23 juillet 1912, le troisième motet, O Tod wie bitter bist du, reprend les paroles mêmes du troisième des Quatre chants sérieux de Brahms. Née dans un moment de dépression due à la maladie, c'est une page nettement plus simple et plus brève que les deux précédentes, dans laquelle, renonçant aux complexités polyphoniques, Reger traduit les nuances du texte essentiellement au moyen d'harmonies d'un rafinement et d'une beauté rares.Ainsi ce mote annonce-t-il déjà l'évolution des dernières années. Avec son émouvante éclaircie finale en mi majeur exprimant l'acceptation par ceux qui souffrent de la mort consolatrice, c'est peut-être le plus directement émouvant de ces trois motats, qui sont cependant tous des chefs d'oeuvre. (Guide de la musique sacrée et chorale profane, de 1750 à nos jours, sous la direction de François-René Tranchefort, Fayard, 2020).
Geistliche Gesänge Op. 110. 13 O Tod, wie bitter bist du (O mort, combien tu es amère) (Max Reger) BBC Singers.