O salutaris hostia
Si l'origine de la pièce musicale d' O salutaris reste floue, des études récentes découvrirent plusieurs traces de ce texte, pratiqué au XVe siècle, auprès de l'ancien duché de Bourgogne. Après s'être fait prisonnier à Dijon dans les années 1430, René d'Anjou, enfin définitivement libre en 1436, avait fait ses dévotions au Saint-Sacrement. Le texte de l'O salutaris, ajouté, se trouve donc dans l'un de ses livres de la liturgie des Heures, qui suggère la possibilité de sa pratique par le Bon Roi René lui-même. D'ailleurs, l'hymne était chantée, à cette époque-là, à Bruges. Ainsi, un manuscrit de 1457, en usage de la cathédrale Saint-Donatien de Bruges, contenait ce texte, qui était réservé à la procession du Saint-Sacrement, pour le jour de l'octave de la Fête-Dieu. Il s'agissait d'une liturgie locale.
Texte
O salutaris Hostia Quæ cœli pandis ostium.
Bella premunt hostilia ; Da robur, fer auxilium.
Ô réconfortante Hostie, qui nous ouvres les portes du ciel,
les armées ennemies nous poursuivent, donne-nous la force, porte-nous secours.
Uni trinoque Domino Sit sempiterna gloria :
Qui vitam sine termino, Nobis donet in patria. Amen.
Au Seigneur unique en trois personnes soit la gloire éternelle ;
qu'il nous donne en son Royaume la vie qui n'aura pas de fin. Amen.
Cette hymne a été très souvent mise en musique au cours des siècles.
Voici l'interprétation du Trinity College Choir :
O salutaris hostia (Ēriks Ešenvalds) Trinity College Choir.