In paradisum
Les deux antiennes se trouvent dans l'antiphonaire de Hartker, copié entre 990 et 1000. L'authenticité est indiscutable, car l'atelier de l'abbaye Saint-Pierre de Solesmes, qui reste toujours l'un des meilleurs centres des études grégoriennes, qualifie ce manuscrit en tant que le meilleur antiphonaire grégorien. L' In paradisum est une antienne sur le folio 199 et dans la rubrique In Mat' Laudibus, après la page 198 des répons Requiem æternam et Libera me. Celle de Chorus angelorum se trouve, quant à elle, sur les pages précédentes 195 - 196, dans une rubrique assez détaillée. Il s'agirait de l'origine de l'usage pour les obsèques.
Les deux étaient en usage auprès des établissements religieux. Elles se retrouvent aussi dans le Rituel romain, par exemple celui de 1750 publié en faveur du diocèse de Toulon : « L'Oraison finie, on porte le mort pour l'ensevelir, si c'en est le temps, et en le portant, le Clergé chante : « In paradisum » ». Donc, malgré sa trace méconnue, cette procession chantée était pratiquée, au XVIIIe siècle, tant aux monastères qu'aux paroisses.
Puis, au XIXe siècle, les deux antiennes obtinrent une bonne célébrité, grâce au Requiem de Gabriel Fauré, composées en une seule pièce. Cette composition ensemble était par ailleurs l'origine de confusion de deux textes.
Texte
In paradisum deducant te angeli,
in tuo adventu suscipiant te martyres,
et perducant te in civitatem sanctam Ierusalem.
Que le chœur des anges te reçoive,
et qu'avec Lazare, le pauvre de jadis,
tu jouisses du repos éternel.
En voici l'interprétation du Valsts Akadēmiskais koris « Latvija » sous la direction de l'auteur :
In paradisum (Ēriks Ešenvalds) Valsts Akadēmiskais koris « Latvija » (Ēriks Ešenvalds).