Sacrosanctum Concilium
Musique
Certes le chant sacré a été exalté tant par la Saint Écriture que par les Pères et les Pontifes romains ; ceux-ci, à une époque récente, à la suite de saint Pie X, ont mis en lumière de façon plus précise la fonction ministérielle de la musique sacrée dans le service divin. » (SC 112).
« La définition du munus ministeriale de la musique sacrée vient bouleverser l'a priori d'une musique qui ne serait qu'un ornement du culte chrétien et la place de manière incontestable dans le lieu propre du questionnement théologique. » (Michel Steinmetz, La musique : un sacrement ? Parole et Silence, 2018).
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Le chant liturgique dans LMD
Au sein de la la musique sacrée le chant liturgique occupe une place éminente et singulière. On a regroupé ici les articles le concernant depuis les débuts de la revue La Maison-Dieu en 1945.
Sources et régulation
La musique et le chant dans le culte sont sans-doute aussi anciens que le sentiment religieux des hommes. En régime chrétien, depuis les hésitations des Pères de l'Eglise jusqu'à nos jours, c'est un immense patrimoine dont nous avons hérité. Tout au long de son histoire, l’Église a approfondi le sens théologique de ce qui n'est pas seulement un « embellissement » de la prière des hommes en même temps qu'elle régulait l'emploi de la musique et du chant.
Acteurs musicaux
De nombreux acteurs participent à la fonction ministérielle de la musique et du chant dans les célébrations liturgiques. De leur coordination, et de leurs connaissances de ce que demande l’Église, dépend la justesse liturgique et théologique de la musique rituelle qui fait partie intégrante de la célébration.
Les formes du chant rituel
La notion de « chant rituel » est née à la suite du Concile Vatican II et a été définie dans le Document I d’Universa Laus. Elle répond au désir de la Constitution sur la liturgie n° 112, d’avoir une musique sacrée, et donc un chant sacré, « en connexion étroite avec l’action liturgique ». Comme celle-ci est rituelle, les chants qui y figurent sont de fait des chants rituels, soit qu’ils constituent eux-mêmes le rite, soit qu’ils l’accompagnent. Ces chants rituels ont des formes diverses : l’acclamation, la litanie, le tropaire, l’hymne, le cantique à refrain … Ph. Robert, « Le chant liturgique : un chant rituel », dans Feu Nouveau 66/4, 2023, p. 8-12.
Les répertoires liturgiques
La question des répertoires est une question complexe. Le répertoire peut aller d’un simple catalogue alphabétique à une présentation argumentée des chants. Il existe aussi des répertoires nationaux, diocésains, paroissiaux. Ils peuvent aussi être liés à des lieux, par exemple Lourdes, Sainte-Anne d’Auray, Taizé, Saint-Séverin… ; à des Communautés, par exemple l’Emmanuel, le Chemin neuf, etc. ; voire à des personnes, par exemple A. Gouzes, J. Berthier …
Chanter la messe
Pour chanter la messe et non chanter « pendant la messe » il faut bien connaître le sens et la forme de chaque action rituelle chantée au cours de la célébration, puisque le chant et la musique liturgique sont à leur service.
Chanter la liturgie des Heures
La liturgie de Heures est la prière de l’Église. Chacun de ses cinq offices pourrait être considéré comme une « grande forme » musicale élaborée à partir de différents éléments musicaux qui ont chacun leur forme propre. Le chant y occupe donc une place prépondérante, notamment par la psalmodie avec ses antiennes. Elle accorde aussi une place importante aux hymnes. Tout office débute et se conclut par un dialogue. La lecture biblique est suivie d’un répons. La prière d’intercession peut également être chantée ainsi que le Notre-Père.
Chants, sacrements, funérailles
Outre la messe et la liturgie des Heures, il y a bien des occasions de chanter lors de célébrations spécifiques : baptême, mariage, Confirmation, funérailles etc. Le chant y a une place prépondérante pour guider les fidèles dans la louange, l'action de grâce et la supplication.
La « musique sacrée »
L'expression de « musique sacrée » est très postérieure à son objet. Elle est apparue pour la première fois sous la plume de Michael Praetorius, dans son Syntagma Musicum en 1614 : « musica sacra vel ecclesiastica, religionis accomodata. » (Luigi Garbini, Nouvelle histoire de la musique sacrée. Du chant synagogal à Stockhausen, Bayard, 2009).