Une bibliographie essentielle — Ressources liturgiques - Association Sacrosanctum Concilium

Aller au contenu. | Aller à la navigation

Outils personnels

Se connecter à l'espace privé
Menu

Une bibliographie essentielle

Cette courte bibliographie est celle qui est donnée à tout nouvel étudiant de l'Institut Supérieur de Liturgie (ISL) à la Catho de Paris avec le conseil de lire tous ces livres fondamentaux au cours de ses études.

Bradshaw Paul, La liturgie chrétienne en ses origines, Paris, Cerf, « Liturgie » 5, 1995.

Comment sont nés et se sont développés la prière publique, le baptême et l'Eucharistie aux origines de l'Église ? Procédant avec un grand sens historique et critique, l'auteur a pu écrire ce livre synthétique et solide sur la littérature des quatre premiers siècles chrétiens. Il cherche à expliquer quels sont les problèmes inhérents à l'interprétation des sources documentaires sur lesquelles se fonde notre connaissance du culte chrétien antique, et les raisons pour lesquelles nous ne pouvons plus toujours partager les présupposés méthodologiques des générations précédentes, ni par conséquent les conclusions auxquelles elles avaient abouti. Ce livre – conçu à l'origine pour actualiser l'ouvrage classique de J. A. Jungmann, « Les Liturgies des premiers siècles jusqu'à l'époque de Grégoire le Grand » (Cerf, 1962) – constitue un nouveau classique pour comprendre la genèse de la liturgie chrétienne.

Chauvet Louis-Marie, Le corps, chemin de Dieu. Les sacrements, Paris, Bayard, « Theologia », 2010.

Ce livre rassemble le meilleur de la réflexion de l'auteur, depuis plus de vingt ans, sur le sujet. Qu'est-ce qu'un sacrement ? Comment comprendre la portée du sacrement dans l'existence humaine, à partir des savoirs contemporains ? Le livre comporte trois parties : une première partie sur la théologie sacramentaire fondamentale, une deuxième sur la parole comme sacrement, et une troisième sur les questions pastorales. Pour l'auteur, le sacrement déploie l'essence même de la parole de Dieu. Une parole-événement dont il présente les effets concrets, dans l'existence humaine et ses communautés, en étudiant les retombées pastorales du discours théologique.

Dalmais Irénée-Henri, Liturgies d’Orient, Nouvelle éd., Paris, Cerf, « Rites et symboles », 1980.

Depuis quelques années, les catholiques découvrent avec émerveillement les richesses des liturgies d'Orient, en particulier de la liturgie byzantine. À juste titre, elle est devenue celle de toutes les Églises de la communion orthodoxe ; liturgie véritablement œcuménique en laquelle se sont fondues celles des anciennes Églises d'Alexandrie, d'Antioche, de Jérusalem, de Cappadoce. En elle, nous trouvons un écho de la théologie mystique des Pères grecs. Mais non moins précieuses sont les liturgies plus particulières de langues araméenne, copte, éthiopienne, arménienne. Elles témoignent d'une diversité culturelle qui préfigure ce que pourrait être une véritable catholicité. Ce livre voudrait initier à cet univers liturgique qui nous fascine certes mais nous demeure par bien des aspects étrange. Après un bref survol de la diversité de ces liturgies, l'auteur se propose de nous initier aux rites orientaux, eucharistie, pénitence, ordination, mariage et à l'office divin.

Daniélou Jean, Bible et liturgie, Paris, [1951] « Lex orandi » 11, 1958.

On peut lir ce livre, épuisé, sur Internet à l'adresse suivante : https://archive.org/details/BibleEtLiturgie/page/n11/mode/2up

De Clerck Paul, L’intelligence de la liturgie, Paris, Cerf, « Liturgie » 4, 1997.

Dans l'ensemble de son déroulement comme dans ses textes et ses rites, la liturgie est porteuse de sens ; elle véhicule une intelligence de l'existence humaine, de la foi, de Dieu lui-même. Aussi cela vaut-il la peine – c'est le second sens du livre – d'y appliquer son intelligence, pour en pénétrer toute la valeur. Ici pourtant surgit le paradoxe. « On ne saisit pas ce qui vous saisit », dit le poète. Une célébration ne se donne, pas à comprendre par la seule raison. Action symbolique et rituelle, elle s'adresse à l'être en sa totalité, corps et esprit, et le prend par ses chants comme par la rencontre d'autrui, par la Parole de Dieu qui y retentit, comme par les lumières illuminant la Nuit. Quand on se laisse saisir par elle, elle déploie tous ses trésors, et l'on est stupéfait de constater les richesses qu'elle recèle. Sur un ton personnel, l'auteur indique comment entrer dans la liturgie, comment l'entendre et la goûter, dès qu'on la considère comme une action commune qui ne peut faire l'économie ni du corps ni des sens. Sa portée théologique est également plus forte qu'on ne le soupçonne souvent. La liturgie fait entrer ceux qui y participent dans une perception de l'espace et du temps. Elle leur communique, de manière vivante, un sens de la culture et de l'Église. Elle les met en travail par ses mots et par sa musique, comme par les déplacements auxquels elle les entraîne.

Guardini Romano, L’esprit de la liturgie, réédition Saint-Maur, Parole et Silence, 2007.

Dans la liturgie, le Verbe a la préséance qui lui revient sur la volonté. De là découle sa sérénité admirable, sa paix profonde. De là vient aussi qu'elle semble s'absorber entièrement dans la contemplation, l'adoration et la glorification de la Vérité divine. De là son indifférence apparente aux petites misères de nos jours. De là son désintéressement de tout effort immédiat « d'éducation », d'enseignement moral. Il y a dans la liturgie quelque chose qui fait penser aux étoiles, à l'éternité égale de leur course, à leur ordre immuable, à leur silence profond, à leur infinie distance.

Gy Pierre-Marie, La liturgie dans l’histoire, Paris, Cerf, « Liturgie » 2, 1990.

En réunissant une quinzaine d'articles parus au cours des trente dernières années et dont certains sont difficilement accessibles, le P. Gy a fait œuvre utile, même très utile. Ces articles portent sur l'histoire des institutions liturgiques et leurs implications théologiques. Les trois premiers s'intéressent à la période patristique et les trois derniers au mouvement liturgique contemporain et au concile Vatican II, mais la section la plus fournie a trait au moyen âge latin. On y trouve des informations très substantielles en divers domaines de la liturgie. Ainsi : l'inculturation en Occident (p. 59 s.), la typologie des livres liturgiques médiévaux (p. 75), la culture chrétienne des masses au moyen âge (p. 151 s.), la validité sacramentelle (p. 165 s.), l'eucharistie (cinq études, p. 185 s.), la communion dans la main (p. 190 s.), le traitement particulier des paroles du Christ dans le canon romain (p. 195 s.), l'accroissement du rôle des prêtres à partir de l'époque carolingienne et la consécration des mains (p. 209 s.), etc.

Hameline Jean-Yves, Une poétique du rituel, Paris, Cerf, « Liturgie » 9, 1997.

La fin de ce siècle a vu se développer un intérêt certain pour la liturgie, tant dans la pratique des assemblées de fidèles que dans le champ des investigations et des travaux théologiques. Dans le même temps, les sciences sociales et les sciences de l'homme renouvelaient activement les travaux centenaires d'Émile Durkheim, Arnold Van Gennep, Marcel Mauss, Sigmund Freud, pour ne citer que quelques-uns des plus incontestables, et ouvraient à une « ritologie » la porte des facultés et des revues savantes. Le résultat a conduit à une connaissance plus affinée des comportements rituels et des pratiques cultuelles, de leur rôle dans l'accomplissement sensé de nos destinées, dans l'apparition des attachements et des figures qui donnent lien et forme à l'expérience religieuse. Les travaux rassemblés dans cet ouvrage, jusque-là dispersés dans de nombreux numéros de « La Maison-Dieu », revue du Centre national de pastorale liturgique, permettront de prendre connaissance d'une manière plus aisée d'un travail multiple de réflexion et d'analyse, qui, à partir d'une prise en compte positive de la dimension rituelle de l'expérience chrétienne, aboutit à une connaissance éclairée et savoureuse du mystère du culte. En des époques marquées par les prégnances lourdes des corps et des choses, on demandait aux rites et aux liturgies une capacité d'idéalisation : à l'époque où le « virtuel » annonce l'hégémonie et l'ivresse du « mental », ne serait-ce pas au rite de ramener aux choses leur poids de chose et aux corps leur corporéité et leur grâce ?

Mazza Enrico, L’action eucharistique, Paris, Cerf, « Liturgie » 10, 2005.

Chaque génération ne cesse d'approfondir la célébration eucharistique qui est au cœur du christianisme. Au cours de ces dernières décennies, les études ont été considérablement enrichies par les recherches bibliques, patristiques et liturgiques. Mais il restait encore à mettre en lumière les significations portées par l'Eucharistie proprement dite, depuis les gestes accomplis par son fondateur, lors de la Cène. Ce livre est donc centré sur l'étude de la prière essentielle de la messe, celle qui se cache sous les mots « il rendit grâce » et que l'on nomme aujourd'hui la prière eucharistique. L'auteur montre comment nous devons la comprendre à partir de son enracinement juif ; il en suit les développements dans les premiers textes que nous en possédons, les « paléoanaphores », jusqu'aux grands formulaires des IVe et Ve siècles. Il poursuit l'enquête durant tout le Moyen Âge et les inflexions qu'elle connut sous l'effet des débats théologiques à propos de la « présence réelle ». Il débouche sur la réforme décidée par le second concile du Vatican. Au terme de ce parcours, il montre comment sont construits les textes actuels, et explique comment les recevoir, les prier, en vivre. Il répond ainsi au vœu, formulé naguère par Louis Bouyer, de faire une théologie de l'Eucharistie elle-même.

Talley Thomas-Julian, Les origines de l’année liturgique, Paris, Cerf, « Liturgie »1, 1990.

Cette étude historique, théologique et spirituelle renouvelle notre approche de l'année liturgique en montrant la continuité avec l'Évangile tout en l'éclairant d'autres traditions de l'époque, notamment le judaïsme.

Hors-classe :

Botte Bernard, Le Mouvement liturgique. Témoignage et souvenirs, Paris, Desclée, 1973.

 

 

  • Sacrosanctum Concilium 123

    Extrait de la Constitution Sacrosanctum Concilium

    Les styles artistiques.

    SC 123.L'Église n'a jamais considéré aucun style particulier comme lui appartenant en propre, mais, selon le caractère et les conditions des peuples, et selon les nécessités des divers rites, elle a admis les genres de chaque époque, produisant au cours des siècles un trésor artistique qu'il faut conserver avec tout le soin possible. Que l'art de notre époque ait, lui aussi, dans l'Église, liberté de s'exercer, pourvu qu'il serve les édifices et les rites sacrés avec le respect et l'honneur qui leur sont dus ; [...]