Brève présentation de la famille bénédictine — Ressources liturgiques - Association Sacrosanctum Concilium

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Brève présentation de la famille bénédictine

Brève histoire de la famille bénédictine, de son implantation, de son rayonnement

L’ordre de Saint-Benoît, plus connu sous le nom d’ordre des Bénédictins, est une fédération de monastères ayant, au cours de leur histoire, adopté la règle de saint Benoît. Ainsi saint Benoît de Nursie (480-547) en est-il considéré comme le fondateur (en 529).

Ce n'est pas le plus ancien ordre de l'Occident chrétien (cf. la règle des moines de saint Augustin, la fondation de Ligugé par saint Martin et de Saint-Victor de Marseille par Jean Cassien, et la laus perennis en 515 à l’abbaye de Saint-Maurice d'Agaune), mais c'est celui qui a connu le plus large succès ; ses membres suivent la règle de saint Benoît et appartiennent à la confédération bénédictine.

D'après le 265e pape, Benoît XVI, saint Benoît « indiqua à ses disciples comme objectif fondamental et même unique de l'existence, la recherche de Dieu ». Ce dernier étant considéré comme universel et éternel, cette quête impliqua l'ordre dans les tâches : évangélisation et défrichement de l'Europe, conservation et transmission de la culture classique au Moyen Âge, collation et traduction des œuvres des Pères de l'église à partir du XVIIe siècle, éducation, etc. Au moins par deux fois, la règle du fondateur suggère même que les activités des moines ne les obligent pas à délaisser leur monastère :

« Le monastère doit, autant que possible, être disposé de telle sorte que l'on y trouve tout le nécessaire : de l'eau, un moulin, un jardin et des ateliers pour qu'on puisse pratiquer les divers métiers à l'intérieur de la clôture. De telle sorte que les moines n'auront pas besoin de se disperser au-dehors, ce qui n'est pas du tout avantageux pour leurs âmes. »

Le premier monastère est établi au mont Cassin vers 529 par Benoît de Nursie qui y élabore sa règle. Les monastères bénédictins se répandent alors dans toute l'Europe et donnent naissance à plusieurs congrégations devenues célèbres. L'œuvre de réforme de l'abbé Benoît d'Aniane au VIIIe siècle est essentielle dans le développement de l'ordre bénédictin en Europe, donnant le véritable essor de la règle de saint Benoît5. Le concile d'Aix-la-Chapelle du 10 juillet 817 donne à Benoît d'Aniane la haute main sur tous les monastères bénédictins de l'Empire franc.

L'ordre bénédictin atteint son apogée vers la fin du XIIe siècle, possédant alors en France environ 2 000 abbayes et 20 000 prieurés, et en Europe 100 000 monastères.

Ora et labora
Prie et travaille

Ayant acquis une puissance importante de par ses domaines et ses couvents, l'ordre connaît une certaine désorganisation (avec notamment le régime de la commende) et un relâchement, si bien qu'à la fin du XVIe siècle, il a perdu une partie de son prestige. Une réforme bénédictine donne alors naissance à la congrégation de Saint-Maur en 1618.

Le 13 février 1790, l'Assemblée constituante française décide l'abolition des vœux monastiques et la suppression des ordres et congrégations régulières. Certains bénédictins français retournent à la vie civile (devenant parfois même maires, responsables de bibliothèques municipales), d'autres s'exilent. Si la Révolution française démantèle l'ordre bénédictin et le monachisme, le XIXe siècle est marqué par un grand mouvement de renaissance en France avec Dom Prosper Guéranger qui restaure l'ordre bénédictin en 1833 à l'abbaye de Solesmes, et Jean-Baptiste Muard qui fonde l'abbaye de la Pierre-Qui-Vire en 1850. Les lois de 1901, 1904 et 1905 portent un coup à cette renaissance, les congrégations acceptant de se soumettre à l'autorité de l'évêque ordinaire ou les bénédictins choisissant l'exil, la dispersion. La situation d'exil a pu conduire à la fixation dans le lieu où les congrégations se sont exilées ou à leur retour pur et simple quelques décennies plus tard.

En 1893, toutes les abbayes et maisons bénédictines autonomes s'unifient dans la confédération bénédictine formée par le bref apostolique Summum semper du pape Léon XIII.

En 2005, on dénombre dans le monde environ 8 000 bénédictins répartis dans 435 monastères ou prieurés formant 21 congrégations, 16 000 moniales et sœurs dans 840 abbayes ou maisons formant 61 congrégations.

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  • Sacrosanctum Concilium 12

    Extrait de la Constitution Sacrosanctum Concilium

    Liturgie et pieux exercices.

    SC 12. Cependant, la vie spirituelle n'est pas enfermée dans la participation à la seule liturgie. Car le chrétien est appelé à prier en commun : néanmoins, il doit aussi entrer dans sa chambre pour prier le Père dans le secret, et, même, enseigne l'Apôtre, il doit prier sans relâche. Et l'Apôtre nous enseigne aussi à toujours porter dans notre corps la mortification de Jésus, pour que la vie de Jésus se manifeste, elle aussi, dans notre chair mortelle. C'est pourquoi dans le sacrifice de la messe nous demandons au Seigneur « qu'ayant agréé l'oblation du sacrifice spirituel il fasse pour lui de nous-mêmes une éternelle offrande ».