Veni, veni, Emmanuel — Ressources liturgiques - Association Sacrosanctum Concilium

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Veni, veni, Emmanuel

L'hymne de l'Avent Veni, veni Emmanuel est une paraphrase des grandes antiennes « Ô » de l'Avent. À partir du XIXe siècle, celle-ci reste très populaire dans le répertoire de l'Avent, notamment dans les pays anglophones.

Veni, veni Emmanuel, captivum solve Israel,
Qui gemit in exilio, privatus Dei Filio,
Gaude! Gaude! Emmanuel! Nascetur prote Israel.

En raison d'une similitude avec les Grandes antiennes « Ô » de l'Avent, il est vraisemblable que ces antiennes inspirèrent l'auteur du texte. Car, ces antiennes de l'Avent sont vraiment anciennes, et se trouvent dans le chant vieux-romain, qui peut remonter au IVe siècle. En ce qui concerne l'hymne Veni, veni Emmanuel, son origine reste floue.

Or, il est vraisemblable qu'il existait des paraphrases de ces antiennes, avant la création de Veni, veni Emmanuel. Ainsi, quelques paraphrases de celles-ci en allemand se trouvent dans le Groẞ Catholisch Gesangbuch de Dom David Gregor Corner, publié en 1631, et repris dans les Katholische Kirchenlieder, Hymnen, Psalmen aus den ältesten deutschen gedruckten Gesang und Gebetbüchern (1859). En général, ces textes étaient chantés avec la mélodie de l'hymne Conditor alme siderum. Cette dernière est exécutée à l'Avent, plus précisément lors des vêpres comme de grandes antiennes. En effet, il y avait une tendance qui remplaçait d'anciens chants sans refrain par de nouvelles compositions en refrain. L'un des cas les plus connus est l'hymne Puer natus in Bethlehem en refrain au lieu de l'introït Puer natus est nobis sans refrain.

Au XIXe siècle, cette pièce fut plus largement diffusée en allemand et en anglais. Dans l'optique de l'enseignement au gymnasium, le prêtre catholique à Münster Hermann Ludwig Nadarmann sortit sa version allemande en 1810. Au Royaume-Uni, c'était John Mason Neale qui prépara le texte en anglais en 1851. Mécontent des hymnes contemporaines, il cherchait la tradition authentique dans le répertoire ecclésiastique, grec et latin. Comme, à cette époque-là, le chant monodique n'était pas en faveur en Angleterre selon la pratique des Anglicans, en 1852 Thomas Helmore publia sa version à quatre voix dont l'harmonisation avait été donnée par Samuel Stevenson Greatheed. Dorénavant, le chant était effectivement diffusé dans ces pays. Sorti en 1861, le livre de chant Hymns Ancient and Modern dans lequel Veni, veni Emmanuel était le numéro 36 connut un immense succès, 160 millions exemplaires de vente. Sa mélodie est aujourd'hui très connue.

Afin d'établir sept strophes selon la tradition de grandes antiennes, dans ce XIXe siècle, deux strophes furent ajoutées. La première publication en latin fut celle du prêtre Joseph Hermann Mohr en 1878. Toutefois, la mélodie et le texte étaient différents, dans ces Cantiones sacræ, de ceux de la version actuellement en usage En effet, l'idée de Mohr était de rétablir la tradition avec l'ordre de sept grandes antiennes, dans le cadre du mouvement cécilien. D'où, sa composition qui commence avec le verset Veni, o sapientia, d'après la première grande antienne.

Quant à la version anglaise, le pasteur américain Henry Sloane Coffin proposa en 1916 ses deux strophes supplémentaires. Les sept strophes ne furent achevées qu'en 1940 aux États-Unis.

O come, O come, Emmanuel
And ransom captive Israel
That mourns in lonely exile here
Until the Son of God appear

Rejoice! Rejoice! Emmanuel
Shall come to thee, O Israel

O come, O come, Thou Lord of might
Who to Thy tribes, on Sinai's height
In ancient times didst give the law
In cloud, and majesty and awe

Rejoice! Rejoice! Emmanuel
Shall come to thee, O Israel

Zoltán Kodály (1882-1967) Veni, veni, Emmanuel.

Veni, veni, Emmanuel (Zoltán Kodály) Varietas Cantandi (Philip Lawson).

David Willcocks (1919 -2015) (Arrgt.) O come, O come, Emmanuel.

O come, O come, Emmanuel. (David Willcocks. Arrgt)  Roden Girl Choristers (Hoite Pruiksma).

Ola Gjeilo (1978-) O come, o come, Emmanuel (Arrgt).

O come, o come, Emmanuel (Ola Gjeilo Arrgt.) Phoenix Chorale.

Taylor Scott Davis (1980-) (Arrgt.) O come, o come, Emmanuel.

O come, o come, Emmanuel (Taylor Scott Davis. Arrgt.) Voces 8.

 

  • Sacrosanctum Concilium 59

    Extrait de la Constitution Sacrosanctum Concilium

    Nature des sacrements.

    SC 59. Les sacrements ont pour fin de sanctifier les hommes, d'édifier le Corps du Christ, enfin de rendre le culte à Dieu ; mais, à titre de signes, ils ont aussi un rôle d'enseignement. Non seulement ils supposent la foi, mais encore, par les paroles et par les choses, ils la nourrissent, ils la fortifient, ils l'expriment ; c'est pourquoi ils sont dits sacrements de la foi. Certes, ils confèrent la grâce, mais, en outre, [...]