Les cantates "Nun komm, der Heiden Heiland" de Jean-Sébastien Bach. BWV 61 et BWV62. — Ressources liturgiques - Association Sacrosanctum Concilium

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Les cantates "Nun komm, der Heiden Heiland" de Jean-Sébastien Bach. BWV 61 et BWV62.

Nun komm, der Heiden Heiland (Viens maintenant, Sauveur des païens) est un choral adapté par Martin Luther en 1524 d'après Veni, redemptor gentium de saint Ambroise de Milan. Le chant grégorien correspondant date du XIIe siècle.

C'est aussi le titre de trois cantates de Johann Sebastian Bach :

Nun komm, der Heiden Heiland (BWV 61) (1714) ;
Nun komm, der Heiden Heiland (BWV 62) (1724).

Portent également le même non de Nun, komm der Heiden Heiland :

trois préludes de choral pour orgue de J. S. Bach, dans les dix-huit Chorals de Leipzig :

BWV 659 - Choral ornemental ;
BWV 660 - Trio pour choral ;
BWV 661 - Choral Cantus firmus.

Nun komm, der Heiden Heiland (BWV 61).

Bach écrivit la cantate à Weimar pendant sa première année comme organiste de la cour de Johann Ernst de Saxe-Weimar pour le premier dimanche de l'Avent et la dirigea dans la chapelle du château le 2 décembre 1714.

Pour cette destination liturgique, deux autres cantates ont franchi le seuil de la postérité : les BWV 36 et 62.

Les lectures prescrites pour ce dimanche étaient Romains 13:11-14 (« La nuit est avancée, le jour viendra ») et Matthieu 21:1-91 (Entrée à Jérusalem). Le texte de la cantate est de Erdmann Neumeister, qui reprend le premier vers « Nun komm, der Heiden Heiland » de Martin Luther au 1er mouvement, l'Apocalypse 3:20, « Siehe, ich stehe vor der Tür und klopfe an. So jemand meine Stimme hören wird und die Tür auftun, zu dem werde ich eingehen und das Abendmahl mit ihm halten und er mit mir » pour le 4e mouvement et la fin du dernier verset de « Wie schön leuchtet der Morgenstern  » de Philipp Nicolai pour le choral de clôture. Le poète associe les idées de l'entrée de Jésus à Jérusalem et l'annonce de son retour, comme dans l'Apocalypse, à la prière d'entrer aussi dans le cœur de chaque chrétien.

Bach dirigea de nouveau la cantate au cours de sa première année à Leipzig, le 28 novembre 1723 et peut-être le 1er décembre 1736.

Un commentaire de la cantate BWV 61 dans la Revue Narthex sous la plume d'Emmanuel Bellanger.

Emmanuel Bellanger : Après des études au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris et à l’Institut Grégorien, Emmanuel Bellanger a mené une carrière d’organiste comme titulaire de l’orgue de Saint Honoré d’Eylau à Paris, et d’enseignant à l’Institut Catholique de Paris : Institut de Musique Liturgique et Institut des Arts Sacrés (aujourd’hui ISTA) dont il fut successivement élu directeur. Ancien responsable du département de musique au SNPLS de la Conférence des évêques de France, il est actuellement directeur du comité de rédaction de Narthex. Il s’est toujours intéressé à la musique comme un lieu d’expérience sensible que chaque personne, qu’elle se considère comme musicienne ou non, est appelée à vivre.

La version intégrale de la Netherlands Bach Society sous la direction de Jos van Veldhoven avec Zsuzsi Tóth (soprano), Nicholas Mulroy (tenor) et Peter Harvey (bass).

La version intégrale par la Fondation JS Bach sous la direction de Rudolf Lutz avec Maria Cristina Kiehr (soprano) Gerd Türk (tenor) et Manuel Walser (basse).

Nun komm, der Heiden Heiland (BWV 62).

Bach composa cette cantate durant sa deuxième année à Leipzig et la dirigea le 3 décembre 1724 à l'occasion du premier dimanche de l'Avent qui tombait ce jour cette année-là. Pour cette destination liturgique, deux autres cantates ont franchi le seuil de la postérité : les BWV 36 et 61. Les lectures prescrites pour le dimanche étaient Rom. 13:11–14 (« La nuit avance, le jour viendra ») et Mat. 21:1–9 (Entrée à Jérusalem). La cantate est fondée sur le choral en huit strophes « Nun komm, der Heiden Heiland » de Martin Luther, (publié à Erfurt en 1524, lui-même fondé sur le second vers du « Veni, redemptor gentium » de saint Ambroise), le premier de chaque hymne luthérien pour commencer l'année liturgique. Le poète inconnu a gardé les premières et dernière strophes, paraphrasé les deuxième et troisième strophes en arias, les quatrième et cinquième strophes en récitatifs et les deux strophes restantes en une aria et un récitatif en duet.

Il y a six mouvements :

  1. chœur : « Nun komm, der Heiden Heiland »
  2. aria (ténor) : « Bewundert, o Menschen, dies große Geheimnis »
  3. récitatif (basse) : « So geht aus Gottes Herrlichkeit und Thron »
  4. aria (basse) : « Streite, siege, starker Held »
  5. récitatif (soprano, contralto) : « Wir ehren diese Herrlichkeit »
  6. choral : « Lob sei Gott dem Vater ton »

 

La première aria traite du mystère « Le Roi Suprême apparaît au monde, ... la pureté sera totalement immaculée » sur un rythme de sicilienne avec accompagnement de cordes, doublées par les hautbois dans les sections tutti. La deuxième aria en revanche, met l'accent sur le combat, « Lutte, conquiert, puissant héros ! », en une tumultueuse ligne de continuo. Dans une version plus tardive, l'aria est doublée par les cordes plus aigües. Gardiner considère son « caractère pompeux et combattif » comme une ébauche pour l'aria « Großer Herr und starker König » de la première partie de l'Oratorio de Noël. Le récitatif en duo exprime des remerciements (« Nous honorons cette Gloire »), intimement accompagnés par les cordes. La strophe finale est une disposition en quatre parties.

Nun komm, der Heiden Heiland (BWV 62) (Jean-Sébastien Bach) Netherlands Bach Society. (Jos van Veldhoven).

 

 

  • Sacrosanctum Concilium 61

    Extrait de la Constitution Sacrosanctum Concilium

    Valeur pastorale de la liturgie et sa relation avec le mystère pascal.

    SC 61. C'est pourquoi la liturgie des sacrements et des sacramentaux fait que, chez les fidèles bien disposés, presque tous les événements de la vie sont sanctifiés par la grâce divine qui découle du mystère pascal de la passion, de la mort et de la résurrection du Christ ; car c'est de Lui que tous les sacrements et sacramentaux tirent leur vertu ; et il n'est à peu près aucun usage des choses matérielles qui ne puisse être dirigé vers cette fin : la sanctification de l'homme et la louange de Dieu.