28 avril : Saint Louis-Marie Grignion de Montfort (1676-1713)
Il est aussi le représentant majeur de la seconde génération de l'école française de spiritualité. Béatifié au XIXe siècle par Léon XIII, en 1888, il est canonisé au XXe siècle par Pie XII, en 1947. Liturgiquement, il est commémoré le 28 avril.
Deuxième d'une famille de dix-huit enfants, Louis Grignion (de la Bacheleraie) naît en Bretagne, en 1673, à Montfort-la-Cane (aujourd'hui Montfort-sur-Meu en Ille-et-Vilaine qui n'existait pas en 1673). Peu de temps auparavant ses parents ont perdu leur premier fils, mort à cinq mois. Il devient donc l'aîné des seize autres, soit six frères et dix sœurs, mais six d’entre eux mourront en bas âge et deux autres n'atteindront pas leur majorité. Son père, Jean-Baptiste, avocat au bailliage de Montfort, devient également notaire quand il part avec sa famille habiter dans une maison familiale à Iffendic. Comme son père et son grand-père, il est membre de la confrérie la Frairie blanche qui célèbre la naissance de la Vierge Marie. De son côté, sa mère lui voue un culte important depuis son enfance et s’efforce d’instruire ses enfants à la dévotion mariale.
Ainsi, né dans un foyer chrétien, dès le lendemain de sa naissance ses parents le portent à l'église Saint-Jean pour le faire baptiser. Rapidement, on le met en nourrice chez une fermière des environs. Il gardera de la vie campagnarde l'amour de la nature et le goût de la solitude qui l’aideront au recueillement. Lorsqu'il a six ans, ses parents décident qu'il sera prêtre, comme ses trois oncles maternels. C'est son père, qu’il craint en partie, qui lui donne les premiers éléments d'instruction générale, tandis que sa mère, qu’il aime à consoler, s’occupe de son éducation religieuse, notamment en priant le chapelet pour se préserver des embûches de la vie. Puis il devient élève des jésuites à Rennes à partir de douze ans, avant d'aller se préparer au sacerdoce à Paris. Déjà très attaché à la Mère de Jésus, il rajoute Marie à son prénom d'origine lors de sa confirmation avant d'adjoindre à son nom son lieu de naissance quand il décide de quitter sa région en faisant vœu de pauvreté.
Il rejoint Paris à pied en 1693 où deux ans plus tard il se forme au séminaire de Saint-Sulpice jusqu'en 1700, date à laquelle il est ordonné prêtre. Il va désormais se consacrer à la prédication dans des missions rurales qui s'organisent alors dans l'Ouest et le Centre de la France. Il vit son premier ministère à Nantes au sein de la communauté Saint-Clément jusqu'en octobre 1701, puis part à Poitiers comme aumônier de l'hôpital général, vite apprécié par les pauvres et les plus fragiles. Montfort a beaucoup aimé soulager et fréquenter les plus modestes mais il a su également entretenir des amitiés spirituelles avec des gens plus aisés comme le marquis de Magnanne et les époux de la Garaye qui vont œuvrer charitablement en offrant leur château pour le soin des malades.
Sites
- Lire la suite.
- Saint Louis-Marie Grignion de Montfort dans le calendrier de la CEF.
- Saint Louis-Marie Grignion de Montfort sur le site Vatican News.
Vidéos
- Histoire de Saint Louis-Marie Grignion de Montfort. TV Vendée. (2'26).
- Saint Louis-Marie Grignion de Montfort. Sa vie. Frères de Saint Gabriel. (11'06).
- Saint Louis-Marie Grignion de Montfort. La voix qui montait jusqu'au ciel. CAT Productions. KTO. (51'59).
- Saint Louis-Marie Grignion de Montfort. KTO. Hors les murs. (53'57).
Livres
- Marcel Gendrot. Saint Louis-Marie Grignion de Montfort. Éditions bénédictines. 2014.
- Louis Le Crom. Saint Louis-Marie Grignion de Montfort. Clovis. 2021.
- Paroles et prières. Saint-Louis Marie Grignion de Montfort. Artège. 2022.
-
Guy Castelain. Se consacrer à Marie. 33 jours avec Louis-Marie Grignion de Montfort. Clovis. 2022.
Articles
- Etienne Catta. Louis-Marie Grignion de Montfort et la Sagesse. Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest Année 1974 81-3 pp. 615-633.
- O. Le Borgne. Un témoin de la liberté de l'esprit, saint Louis-Marie Grignion de Montfort. Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest Année 1974 81-3 pp. 635-640.
- Gilles Lindsay. Dieu seul est ma richesse. La pauvreté dans la spiritualité de saint Louis-Marie Grignion de Montfort. Mémoire. Université du Québec. 1987.
- Louis Pérouas. Grignion de Montfort, un prédicateur vraiment populaire ? Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest Année 1991 98-2 pp. 205-210.
- Louis Pérouas. Bérullisme et piété populaire chez Grignion de Montfort. Revue d'histoire de l'Église de France Année 1999 215 pp. 355-358.
- Bernard Guitteny. La vraie spiritualité de Saint Grignion de Montfort. De l’inauthenticité d’un traité de Besnard attribué à Grignion de Montfort. Nouvelle revue théologique 2003/1 (Tome 125), pages 99 à 114.
- Bernard Guitteny. Les successeurs de saint Louis-Marie Grignion de Montfort. Revue des sciences religieuses Année 2004 78-2 pp. 231-251.
- Bernard Guitteny. Le texte authentique du Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge de saint Louis-Marie Grignion de Montfort.Nouvelle revue théologique 2005/3 (Tome 127), pages 403 à 426.
- Marie-Gabrielle Lemaire. L’engendrement à la vie divine par Marie selon Grignion de Montfort. Nouvelle revue théologique 2008/2 (Tome 130), pages 256 à 270 .
- Marie-Gabrielle Lemaire. Le motif marial de l’apostolat chez Louis-Marie Grignion de Montfort. Nouvelle revue théologique 2022/3 (Tome 144), pages 435 à 451 .
Iconographie
Musique
- Consécration à Marie de Saint Louis-Marie Grignion de Montfort. Chant de la Promo XIII "en joie" de l'école Philanthropos.
- Cantiques de Saint Louis-Marie Grignion de Montfort.