27 septembre : Saint Vincent de Paul (1581-1660)
Les catholiques considèrent que le sermon prononcé le mercredi 25 janvier 1617 fut à l’origine de la fondation de leur Congrégation de la mission en 1625. En 1633, il crée avec Louise de Marillac et Marguerite Naseau la Compagnie des Filles de la Charité. Elles prennent ensuite le nom de « Compagnie des Filles de la Charité de Saint-Vincent de Paul ».
Vincent de Paul est né le 24 avril 1581 (à la fin des guerres de Religion), à la ferme de Ranquines près du village du Pouy (rebaptisé « Saint-Vincent-de-Paul » en son honneur au XIXe siècle), situé à environ cinq kilomètres de la ville de Dax dans le département des Landes, dans le sud-ouest de la France.
Le lieu de sa naissance, connu aujourd'hui sous le nom de « Berceau de saint Vincent de Paul », propose un modeste bâtiment de briques et de poutres de bois d'allure maison landaise, très proche de la maison où Vincent serait né en avril 1581. Il n'existe aucun enregistrement de sa naissance, les registres de catholicité aussi anciens ayant de nombreuses lacunes en raison des destructions volontaires durant les guerres de Religion.
Dans sa biographie le père José-Maria Roman ne doute pas de l'origine landaise et française de Vincent de Paul, le saint parlant lui-même de son origine gasconne. Un autre lazariste le père Bernard Koch, après des recherches dans les différentes archives françaises, s'est rendu compte que le nom des Depaul ou Paul était courant dans toute la moitié sud, dans le pays de langue d'Oc. Les différents biographes (Abelly, Collet, Maynard, etc.) parlent d'un parent de Vincent de Paul qui était prieur de Poymartet pas très loin de la basilique Notre-Dame de Buglose (sanctuaire marial landais fondé en 1620 sur la commune actuelle de Saint Vincent de Paul). D'après un document de 1577, Étienne Depaul était en possession d'un prieuré sur le chemin de Saint-Jacques, au sud de la commune de Gourbera, relais Jacquaire en fort mauvais état à cause des guerres de religion. Mais cette parenté a été récemment contestée.
Il est le troisième d’une fratrie qui comprend quatre garçons et deux filles. Vincent aime se présenter comme un « misérable porcher », fils d'un « pauvre laboureur ». En réalité, son père Jean de Paul est un exploitant agricole (agriculteur et éleveur) appartenant à une vieille lignée de « capcazaliers », paysans propriétaires de leurs terres, certes roturiers, mais que certaines franchises fiscales apparentaient à la noblesse. Sa mère, Bertrande de Moras, appartient à une famille d'une lignée bourgeoise, peut-être de la petite noblesse locale.
Vincent est amené très tôt à apporter son aide à ses parents qui peinent à nourrir une famille nombreuse. Aussi passe-t-il ses premières années comme berger à garder des moutons, des vaches et des cochons. Il doit quitter toutefois son foyer familial pour Dax où son père l’inscrit au collège des Cordeliers, tenu par les franciscains. Son père espère ainsi le préparer à obtenir quelques « bons bénéfices » grâce auxquels il pourra compléter les revenus familiaux.
Vincent y reste trois ans pendant lesquels il suit avec succès des cours de grammaire et apprend le latin. Il est pour ses camarades un exemple de travail acharné, si bien qu’au bout de peu de temps, Monsieur Comet (juge de Pouy et avocat au présidial de Dax), un ami de famille, lui demande de devenir le précepteur de ses fils. À quinze ans, le 20 décembre 1596, il reçoit dans l'église collégiale de Bidache, des mains de l'évêque de Tarbes Salvat d'Iharse, la tonsure et les ordres mineurs.
Sites
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- La fiche de Saint Vincent de Paul dans le calendrier des saints.
- Vers le site de la Société Saint Vincent de Paul.
Vidéos
« 350e anniversaire de la mort des deux fondateurs de la famille vincentienne : Saint Vincent de Paul et Louise de Marillac » KTO. La foi prise au mot.(52'33).
Livres
- Pierre Miquel, Vincent de Paul, Fayard, 1996.
- Saint Vincent de Paul : l'humanité tournée vers les plus démunis. Pages choisies. F. Lanore, 2012.
- Marie-Joëlle Guillaume, Vincent de Paul : un saint au grand siècle, Perrin, 2015.
- Françoise Bouchard, Paroles et esprit de Saint Vincent de Paul : de l'amour affectif à l'amour effectif, Salvator, 2016.
- Chantal Crépey, Saint Vincent de Paul, un génie de la charité. Salvator, 2017.
Articles
- Casimir Bosquet, D'une erreur historique à propos de Saint Vincent de Paul et de son voyage historique à Marseille en 1622.
- Pierre Coste, Saint Vincent de Paul, curé de Clichy, Revue de Gascogne 1912, Tome XII, juin 1912, pp. 241-256.
- Pierre Coste, Rapports de Saint Vincent de Paul avec l'abbé de Saint-Cyran, La Revue de Gascogne, t. XIV, 1914, pp. 289-313 ; 342-352.
- Monseigneur Jean Calvet, Panégyrique de Saint Vincent de Paul, donné à Paris, 95, rue de Sèvres, le 20 avril 1947.
- Raymond Facelina, CM, Vocation et mission du prêtre selon Vincent de Paul, Vincentiana, Vol. 44, N°3.
- Notice bibliographique de Chantal Verdeil sur Matthieu Brejon de Lavergnée (dir.), Des Filles de la Charité aux Sœurs de Saint-Vincent-de-Paul, quatre siècles de cornettes (XVIIe -XXe siècle) Paris, Honoré Champion, 2016, 529 p.
- Jean Morin, CM, Carnets vincentiens, Via sapientiae, 1976.
Saint Vincent de Paul dans l'art