13 décembre : Sainte Lucie de Syracuse (-304)
Sainte Lucie figure d'ailleurs parmi les vierges martyres représentées sur les mosaïques de la basilique Saint-Apollinaire-le-Neuf à Ravenne.
Vierge et martyre
Son nom figure dans le canon de la messe, dans la litanie des saints, et dans la litanie des agonisants, de plus une commémoration lui était dédiée le 16 septembre. Le poète Dante, qui lui vouait une intense dévotion, la mentionne à plusieurs reprises dans sa Divine Comédie et la figure assise dans le Paradis juste à côté de saint Jean l’Évangéliste.
Son nom est un dérivé du latin lux (lumière). Elle est également appelée Luce. Jacques de Voragine situe sa fête, dans La Légende dorée, juste avant celle de saint Thomas, soit à peu de chose près lors du solstice d'hiver. D'où le dicton disant qu'« à la Sainte-Luce, les jours croissent du saut d'une puce ». D'où aussi les nombreuses fêtes de la lumière auxquelles elle est associée en Europe du Nord, notamment en Scandinavie (et particulièrement en Suède). L'explication du dicton est assez simple, bien qu'il paraisse faux à première vue. Il est probable que la raison provienne du passage du calendrier julien au grégorien qui eut lieu en France le 9 décembre 1582. Le 13 décembre dans le julien correspond à notre époque au 26 décembre, date à laquelle la durée du jour commence à augmenter effectivement. Elle représente pour certains la sainte Lumière qui protège la vue comme les yeux.
Les sources officielles reconnues par l'Église concernant sa vie sont par excellence le Bréviaire et le Martyrologe romain. Le récit de son existence est pour l'essentiel compilé à partir des sources anciennes dans La Légende dorée, de Jacques de Voragine1. D'autres sources sont les Bollandistes, les écrits de Dom Ruinart, Baillet, Tillemont, Fleury, d'Alban Butler (traduit par l'abbé Godescard), et l'ouvrage des abbés François-Philippe Mésenguy (1677-1763) et Claude-Pierre Goujet (1697-1767), Les Vies des saints d'après le Missel et le Martyrologe romain.
L'Église enseigne donc que Lucie vivait à Syracuse avec sa mère Eutychie. Elle vénérait depuis son enfance le Christ et la vierge martyre sicilienne sainte Agathe. Sa mère souffrait d'une inflammation des entrailles et de pertes de sang, sans guérison depuis quatre ans. Lucie décida un jour de conduire celle-ci devant le tombeau d'Agathe, à Catane, et de lui demander la guérison. Sainte Agathe apparut la nuit suivante à Lucie et lui déclara : « Vierge Lucie, ma sœur, pourquoi viens-tu me demander ce que tu pourras bientôt accorder toi-même à ta mère ? Comme j'ai été établie gardienne de la ville de Catane, tu seras établie gardienne de la ville de Syracuse. ».
Sites
- Lire la suite.
- Sainte Lucie, vierge et martyre en Sicile. reflexionchretienne.e-monsite.com.
- Quel lien entre Sainte Lucie et la lumière de Noël ? lalumieredenoel.com.
- Sainte Lucie dans le calendrier des saints de la CEF.
- Sainte Lucie sur le site Vatican News.
Vidéos
- Marie Ferranti : Lucie de Syracuse. 1 livre, 1 jour. INA. (2'45).
- La fête de Sainte Lucile au Danemark. (3'10).
- Sainte Lucie. Diocèse de Monaco. (3'55).
- Lucie de Syracuse : Quèsaco ? KTO. (6'36)
Sainte Lucie dans l'art
- Sainte Lucie (fin de la notice).
- Iconographie de Sainte Lucie.
- Sainte Lucie dans le site Wikimedia Commons.
- Pourquoi Sainte Lucie est-elle représentée portant ses yeux ? Site Balises.
- Sainte Lucie de Syracuse, ses représentations dans l'art. Voir-et-savoir.com.
- Le martyre de Sainte Lucie. PeterPaul Rubens. Musée de Quimper.
- Quelle identité pour le Maître de la légende de Sainte Lucie ? Sacha Zdanov.
- Histoire de la dernière communion de sainte Lucie. Huile sur toile de Gianbattista Tiepolo (église des Santi Apostoli à Venise).
Musique
L'antienne Columna es immobilis a été mise en musique par Giovanni Pierluigi da Palestrina (1525-1594).
Columna es immobilis, Lucia martyr Christi,
quia omnis plebs te exspectat,
ut accipias coronam regni.
- Giovanni Pierluigi da Palestrina Columna es immobilis Aura Polyphonica Timothy Smith
Pour suivre avec la partition.
L'antienne In tua patientia a été mise en musique par Luca Marenzio (1553-1599).
In tua patientia possedisti animam tuam,
Lucia sponsa Christi.
C'est par ta patience que tu as sauvé ta vie
Lucie, épouse du Christ.
- Luca Marenzio In tua patientia Progetto Musica Giulio Monaco.
Pour suivre avec la partition.