Origines de la fête — Ressources liturgiques - Association Sacrosanctum Concilium

Aller au contenu. | Aller à la navigation

Outils personnels

Se connecter à l'espace privé
Menu

Origines de la fête

La commémoration de tous les fidèles défunts, appelée aussi jour des morts, est une célébration qui dans l'Église latine a lieu le 2 novembre, le lendemain de la fête de la Toussaint, selon le rite romain.

Si le 2 novembre tombe un dimanche, le calendrier général romain recommande que la commémoration des défunts s'intègre avec la célébration du dimanche : la messe est celle de la commémoration, mais avec chant du Gloire à Dieu et du Credo. « Pour la liturgie des Heures : on prend l'office du dimanche et non pas celui des défunts. Toutefois, si l'office des laudes ou des vêpres est célébré avec la participation du peuple, il est possible de prendre l’office des défunts. »

La commémoration des morts a été instituée pour obtenir de Dieu qu'il délivre ou soulage les âmes du purgatoire.

L'office des morts prend son origine dans la veillée des morts que les premiers chrétiens faisaient à l'exemple des juifs. Dans les premiers siècles du christianisme, des prières, et ensuite des messes, sont dites pour les défunts.

Les premiers textes qui parlent d'un office spécifique pour les morts datent du IXe siècle. Amalaire, diacre puis abbé de Metz, en fait mention dans De ecclesiasticis officiis écrit vers 820. En 998, Odilon, abbé de Cluny, institue, le 2 novembre, une journée consacrée à la commémoration de tous les fidèles trépassés. Le pape Léon IX (pape de 1049 à 1054) approuvera cette décision. La commémoration des fidèles défunts se répand alors dans toute la chrétienté. Au XIIIe siècle, elle entre dans la liturgie romaine et devient une fête universelle dans l'Église.

Si elle commémore les défunts, cette célébration, est aussi, en un sens, la fête des vivants. L'Église catholique professe la foi en l'immortalité de l'âme. La prière pour ceux qui nous ont quittés est ainsi marquée du sceau de l'espérance. « Ceux qui sont passés sur l'autre rive sont aussi, et davantage, vivants que nous ».

Dans l'Église orthodoxe et les Églises catholiques orientales de rite byzantin, il y a plusieurs commémoraisons des fidèles défunts, presque toujours le samedi, le jour de la permanence du corps de Jésus dans le tombeau. Dans le rite arménien, c'est, entre autres, le lundi de Pâques.

La première indication d'une tradition de célébrer trois messes le 2 novembre, comme le jour de Noël, se trouve parmi les dominicains de Valence (Espagne) à la fin du xve siècle. En 1748 le pape Benoît XIV l'a approuvée pour l'Espagne, le Portugal et leurs empires. Benoît XV l'a autorisée dans toute l'Église, à condition de n'appliquer qu'une seule, avec perception d'honoraire, à l'intention du prêtre célébrant, et d'appliquer, sans honoraire, la seconde à tous les fidèles défunts et la troisième aux intentions du pape.

L'Église accorde sous les conditions habituelles une indulgence plénière applicable uniquement aux âmes du purgatoire, à chaque fidèle qui visite un cimetière et prie pour les défunts, ne serait-ce que mentalement, entre le 1er et le 8 novembre (indulgence gagnable quotidiennement), ou qui le jour des fidèles défunts, ou bien avec le consentement de l'Ordinaire (le dimanche précédent ou suivant), ou le jour de la Solennité de la Toussaint, visite pieusement une église ou un oratoire et y récite le Notre Père et le Credo.

 

  • Sacrosanctum Concilium 6

    Extrait de la Constitution Sacrosanctum Concilium

    L’œuvre du salut continuée par l'Église se réalise dans la liturgie.

    SC 6. C'est pourquoi, de même que le Christ fut envoyé par le Père, ainsi lui-même envoya ses apôtres, remplis de l'Esprit Saint, non seulement pour que, prêchant l'Évangile à toute créature, ils annoncent que le fils de Dieu, par sa mort et sa Résurrection, nous a délivrés du pouvoir de Satan ainsi que de la mort, et nous a transférés dans le royaume de son Père, mais aussi afin qu'ils exercent cette œuvre de salut qu'ils annonçaient, par le sacrifice et les sacrements autour desquels gravite toute la vie liturgique. C'est ainsi que par le baptême les hommes sont greffés sur le mystère pascal du Christ : morts avec Lui, ensevelis avec Lui, ressuscités avec Lui ; ils reçoivent l'esprit d'adoption des fils « dans lequel nous crions : Abba, Père » (Rom. 8, 15), [...]