L'histoire d'un motu proprio — Ressources liturgiques - Association Sacrosanctum Concilium

Aller au contenu. | Aller à la navigation

Outils personnels

Se connecter à l'espace privé
Menu

L'histoire d'un motu proprio

Pourquoi le pape François prend-il ce motu proprio qui vient modifier le motu proprio de Benoit XVI Summorum Pontificum du 7 juillet 2007 qui organisait la faculté de célébration dans la forme extraordinaire du rite romain ?

Selon Austen Ivereigh, journaliste et essayiste catholique britannique, un évêque américain aurait expliqué que la visite ad limina de ses confrères aurait accéléré la décision du pape de réglementer ce domaine. Voici en effet ce que Ivereigh dit avoir reçu :

Thank you for your comments supporting Francis's Traditionis Custodies. [...] Most centrist bishops here were okay with a live and let live approach but the vitriolic attacks on Francis caused growing concern. The last straw for many center right bishops was the attack on Vatican II. That pushed a lot of guys over the edge. Francis got a polite and discrete earful during some of our Ad Limina visits. The consultation allowed guys to say what they thought. Francis responded.

On trouvera un développement de cette hypothèse sous la signature de Mike Lewis, sur le site Where Peter Is en suivant le lien ci-dessous :

Was Traditionis Custodes a response to concerned US Bishops ?

Le Pape François lui-même dans une lettre aux évêques donne des explications sur ce qui l'a amené à revenir sur la réglementation de ce domaine. Cette lettre a été publiée initialement en anglais, espagnol et italien. En voici la traduction (non officielle) en français donnée sur le site de la conférence des évêques français :

Lettre explicative aux évêques du monde entier.

Texte original de la letrre en anglais avec les notes.

Dans un entretien avec la radio catholique espagnole Cope le 1er septembre, le Pape revient sur les raisons de ce Motu Proprio en ces termes :

« Je ne suis pas du genre à frapper sur la table, cela ne me ressemble pas. Je suis plutôt timide. L’histoire de Traditionis custodes est longue. D’abord, quand saint Jean-Paul II, puis Benoît XVI, avec Summorum Pontificum, ont ouvert cette possibilité que l’on puisse célébrer la messe avec le missel de Jean XXIII (antérieur à celui de Paul VI, qui est le post-conciliaire) pour ceux qu’ils ne se sentaient pas bien dans la liturgie actuelle, ou qui avaient une certaine nostalgie… Et cela m’a semblé être une des choses pastorales les plus belles et les plus humaines de Benoît XVI, qui est un homme d’une profonde humanité. Et c’est ainsi que cela a commencé. Trois ans après, il a dit qu’il fallait faire une évaluation. Une évaluation a été faite et il semblait que tout allait bien. Et c’était bon. Depuis, dix ans se sont écoulés (c’est-à-dire treize depuis la promulgation) et l’année dernière, nous avons considéré avec les responsables du Culte divin et de la Doctrine de la Foi qu’il convenait de faire une autre évaluation de tous les évêques du monde. Cela a été fait, et a pris toute l’année. Ensuite, la chose a été étudiée et ce qui est ressorti le plus est que ce qui avait été mis en place pour aider pastoralement ceux qui avaient vécu une expérience antérieure était en train de se transformer en une idéologie. (…) Il fallait donc réagir avec des règles claires. Des règles claires qui imposent des limites à ceux qui n’ont pas vécu cette expérience. »

 

 

 

  • Sacrosanctum Concilium 12

    Extrait de la Constitution Sacrosanctum Concilium

    Liturgie et pieux exercices.

    SC 12. Cependant, la vie spirituelle n'est pas enfermée dans la participation à la seule liturgie. Car le chrétien est appelé à prier en commun : néanmoins, il doit aussi entrer dans sa chambre pour prier le Père dans le secret, et, même, enseigne l'Apôtre, il doit prier sans relâche. Et l'Apôtre nous enseigne aussi à toujours porter dans notre corps la mortification de Jésus, pour que la vie de Jésus se manifeste, elle aussi, dans notre chair mortelle. C'est pourquoi dans le sacrifice de la messe nous demandons au Seigneur « qu'ayant agréé l'oblation du sacrifice spirituel il fasse pour lui de nous-mêmes une éternelle offrande ».