Problématiques actuelles de la pastorale liturgique
La liturgie, comme l’Église, ne cesse d'affronter de nouvelles questions, de nouvelles situations et de s'y adapter. Récemment c'est la crise sanitaire qui a profondément bousculé nos routines et nous a imposé de trouver d'autres formes de célébrations en inventant de nouvelles façons de vivre de la liturgie. La vaste réforme entreprise par le pape François ouvre également de nouveaux chemins à la mise en œuvre de la liturgie.
Ministères institués
Deux motu proprio du pape François, Spiritus Domini, sur la modification du can. 230 § 1 du Code de droit canonique en ce qui concerne l'accès des personnes de sexe féminin au ministère institué du lectorat et de l'acolytat, du 11 janvier 2021 et Antiquum Ministerium, établissant le ministère de catéchiste, du 11 mai 2021 invitent à regarder d'un nouvel œil ces "ministères institués" au service de la liturgie et de la catéchèse.
La liturgie au miroir de la crise sanitaire
Au cours du seul mois de mars 2020, il y a eu probablement plus de changements pratiques dans la célébration de la liturgie qu'à tout autre moment depuis décembre 1969 (avec l'introduction du Missel de Paul VI) ; on a connu davantage de perturbations significatives dans la routine ordinaire des communautés paroissiales que depuis la Révolution française, mis à part les vicissitudes de ces communautés en période de guerre ... Thomas O'Loughlin, "La persistance de présupposés néoscolastiques et la situation de la liturgie catholique contemporaine", LMD304, 2021/2, 30-53.
Traditionis Custodes
Le motu proprio du pape François a relancé les questionnements sur le dialogue difficile entre deux missels. On trouvera dans ce dossier de quoi réfléchir aux causes et aux conséquences de ce texte.
Les femmes en liturgie
« La reconnaissance effective de l’émancipation de la femme, dans l’Église comme dans le monde, est devenue la condition de possibilité de l’évangélisation du monde ; et, puisque la mission évangélique est la raison d’être de l’Église, l’accueil nouveau qu’elle réservera à la femme sera le « symbole » agissant de sa présence évangélique au monde d’aujourd’hui, le gage de sa survie. La femme ne porte plus de corset : l’Église doit elle-même s’émanciper de la tradition qui la lie aux sociétés patriarcales du passé pour se donner, par la place qu’elle saura faire aux femmes, le droit de survivre dans ce monde nouveau.» ( Joseph Moingt, « Les femmes et l’avenir de l’Église », Études, n° 4141, janvier 2011, p. 67-76).