Diacre et diaconat dans LMD — Ressources liturgiques - Association Sacrosanctum Concilium

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Diacre et diaconat dans LMD

Les articles sur le diacre et le diaconat parus dans La Maison-Dieu à partir du numéro 1 (1945).

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Résumés

Résumé Delort-Laval LMD 315. Le Comité national du diaconat en France a publié en 2021 un rapport intitulé : « Le diaconat permanent en France. Panorama et points d'attention, 55 ans après son rétablissement », après enquête auprès des diacres dans les diocèses. L'auteur en interprète les données concernant leur rapport à la liturgie. Soulignant la présence et l'enracinement plus grand aujourd'hui des diacres dans les communautés locales, il remarque que leur investissement liturgique s'est lui aussi accru. Cela tient non seulement à une plus grande proportion de retraités que précédemment - retraités davantage disponibles pour des tâches bénévoles dans les paroisses - mais aussi au rôle revalorisé de la liturgie comme source et sommet de la vie de toute l'Église et de l'évangélisation. Malgré le manque d'expérience liturgique au départ (avec cependant une formation initiale plus importante), la difficulté de relation avec les curés en certains lieux, et les avis contradictoires quant à la rénovation des promesses diaconales lors de la messe chrismale, le diaconat bénéficie aujourd'hui d'une meilleur compréhension de son identité. Celle-ci se situe dans la triple mission de la diaconie de la liturgie, de la parole et de la charité, dans la collaboration avec les évêques et les prêtres pour entraîner toute l'Église à la charité.

Résumé Grieu LMD 315. Dans cet article, l'auteur propose une lecture attentive du rôle imparti au diacre dans la liturgie de la messe pour tenter de mieux comprendre le sens de cette nouvelle figure ministérielle. En effet, le ministère diaconal se trouve être pris entre plusieurs tensions paradoxales : il est tenu en grand honneur et, en même temps, il est possible de s'en passer ; de plus, son rôle liturgique est humble et discret mais c'est lui qui proclame l'Évangile - l'un des sommets de la célébration - et qui donne des consignes à l'assemblée ; il doit toujours s'adapter à côté de celui qui préside, et parfois présider lui-même certaines célébrations en cas de besoin.
Pour l'auteur, la plasticité est constitutive du diaconat et colore fortement la manière d'habiter ce ministère, toujours à réinventer comme nous y invitent les Écritures. Dans la célébration de l'eucharistie, « le diacre est non seulement le hérault d'un Évangile toujours à entendre comme pour la première fois, mais aussi un ministre qui se risque lui-même, à la suite du Christ, à s'exposer à la violence que cette annonce suscite en retour », ce qu'il manifeste dans le service de la coupe dont il est chargé, établissant ainsi une communion avec le Christ qui rejoint les frères et soeurs dans l'épreuve, voire le martyre.
Le diacre est aussi celui qui accompagne les passages auxquels l'assemblée est appelée : passage de l'écoute de la Parole à la réponse priante au nom de toute l'humanité ; passage de la prière de l'Église adressée à Dieu à l'échange mutuel du baiser de paix ; passage de l'assemblée réunie pour rendre grâce à la dispersion et la mission dans le monde. Le diacre est finalement celui qui rappelle à tous la structure responsoriale de la liturgie. En effet, il exerce une foncrion auxiliaire de la présidence, et oriente l'ensemble des ministères dans leur dimension de service vers ceux qui sont présents, comme vers ceux qui n'ont pas trouvé place dans l'assemblée.

Résumé Serard LMD 315. dans son Motu proprio Omnium in mentem (2009), Benoît XVI a tenu à préciser la distinction entre le ministère des évêques ou des prêtres qui agissent au nom du Christ Chef (in persona Christi capitis, et le ministère des diacres habilités à servir dans la diaconie de la liturgie de la Parole et de la charité. Mais demeure néanmoins une ambiguïté majeure qui demande un approfondissement théologique. En effet, lorsque le diacre est appelé à présider certaines célébrations liturgiques - ce qui s'accroît aujourd'hui dans nos diocèses -, que devient la figure propre du diacre et sa mission ? Analysant la place du diacre dans les rituels de l'initiation  chrétienne des adultes, du baptême des petits enfants et du mariage, l'auteur repère que celui-ci dispose de la faculté de présider  nombre de célébrations liturgiques (par exemple durant le catéchuménat) et de consacrer les personnes dans le baptême (baptême et onction de saint-chrême) ou dans le mariage (bénédiction nuptiale).
Dans certains sacramentaux, et particulièrement dans la célébration des funérailles, le diacre préside réellement, à l'image d'ailleurs des officiants laïcs. Cela pose deux questions radicales : n'y a-t-il pas un risque de déséquilibre de la vie ecclésiale par un certain nivellement de la ministérialité dans laquelle la diversité et la complémentarité des ministères ne jouent plus ? Et, surtout, ne devrait-on pas considérer les diacres (mais aussi certains officiants laïcs) comme des ministres qui agissent aussi, en certaines  occasions, in persona Christi et in persona Ecclesiae ? C'est en tout ca ce que l'Eglise donne à voir dans ses célébrations aujourd'hui.

Résumé Rebêche LMD 315. Dans cet article, l'auteur nous partage son expérience de diacre auprès des personnes en grande difficulté, sans-abri, dans la souffrance, ou simplement éloignées de l'Église. Il mesure, à la fois, combien le ministère diaconal éveille et ouvre la liturgie de l'Église à l'attention envers toutes ces personnes, par sa présence discrète, son silence, ses gestes et ses paroles, mais aussi combien la liturgie a la capacité de rejoindre ces personnes lorsqu'on la déploie avec humilité et confiance. Il explore, non seulement la Veillée pascale - avec le rôle particulier qu'y tient le diacre - mais aussi les « liturgies du parvis » - que l'on peut qualifier de diaconales - rejoignant les personnes dans leur réalité profonde, notamment lorsqu'elles vivent des épreuves difficiles, voire sont abandonnées. Partageant son expérience d'accueil à la porte de l'église lors d'un baptême ou le dimanche des Rameaux et de la Passion, son expérience de bénédiction de personnes divorcées remariées, de célébration des funérailles et d'homélie au cours de celles-ci, l'auteur montre comment le diacre, ministre du seuil, conduit chacun au Verbe fait chair, incitant toute l'Église à se tenir au seuil. « La liturgie de la diaconie n'est rien d'autre que ce style de vie et de ministère qui aide à rejoindre les existences défigurées par le malheur, pour les transfigurer par une Parole, une présence, une promesse de vie ».

Résumé Forestier LMD 315. Le parcours historique, dans le rapport entre diaconat et liturgie, depuis les ordinations des premiers diacres permanents en France (1970), permet de dégager un certain nombre de questions successives. En partant des constats proposés en 2021 par le Comité national du diaconat, il est possible de repérer la prégnance de certaines d'entres-elles sur l'originalité du diaconat, et la manière dont il est souhaitable de déployer ce ministère dans la vie liturgique des communautés chrétiennes. Apparaissent ainsi à son sujet, d'épineuses interrogations épistémologiques, que ce soit dans le domaine de la théologie de la liturgie ou du recours à l'histoire.

Résumé Troupeau LMD 315. Dans cet article, l'auteur présente le ministère diaconal refondé par le dernier Concile à partir des rituels d'ordination, en s'appuyant sur trois dossiers principaux. D'abord, dans l'Antiquité, il examine les prières d'ordination dans la Tradition apostolique (début du IIIe s.) puis dans le Sacramentaire de Vérone (VIe s.) qui montrent combien le diacre est d'abord au service de l'évêque, mais aussi progressivement de l'Église. Il analyse ensuite le Rituel des ordinations actuel, soulignant l'articulation entre l'ordination de l'évêque, des prêtres et des diacres et la spécificité de ce dernier, dans chacun des trois rites, notamment au service de la Parole et de l'autel. Il regarde enfin le Cérémonial des évêques en examinant plus particulièrement ce qui est dit de la messe stationnale présidée par l'évêque qui souligne la primauté de son service de l'autel où le Christ se donne dans le mystère de sa Pâque.

 

 



 

 

 

 

  • Sacrosanctum Concilium 99

    Extrait de la Constitution Sacrosanctum Concilium

    Récitation commune de l'office divin.

    SC 99. Puisque l'office divin est la voix de l'Église, c'est-à-dire de tout le Corps mystique adressant à Dieu une louange publique, il est recommandé que les clercs non obligés au chœur, et surtout les prêtres vivant en commun ou passagèrement réunis, acquittent en commun au moins une partie de l'office divin.       
    Mais tous ceux qui acquittent l'office, soit choralement, soit en commun, accompliront la fonction qui leur est confiée le plus parfaitement possible, soit quant à la dévotion intérieure, soit quant à la réalisation extérieure.
    Il importe en outre que l'office, au chœur ou en commun, soit chanté, selon l'opportunité.