Histoire de cette nouvelle traduction. — Ressources liturgiques - Association Sacrosanctum Concilium

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Histoire de cette nouvelle traduction.

La sortie prochaine d’une nouvelle traduction du Missel Romain représente une opportunité pastorale pour nos églises diocésaines. Elle est l’occasion de déployer la richesse et le sens de la célébration de l’Eucharistie selon l’ordo missae de 1970 promulgué par le saint Pape Paul VI. Il importe d’accompagner la réception des nouveautés accompagnant cette traduction mais peut-être surtout de l’inscrire dans un projet plus vaste au service de l’édification d’un peuple de louange et d’adoration. Cette édification s’opère de manière privilégiée dans la liturgie « par laquelle, surtout dans le divin sacrifice de l’Eucharistie, “s’exerce l’œuvre de notre rédemption”, (ce qui) contribue au plus haut point à ce que les fidèles, en la vivant, expriment et manifestent aux autres le mystère du Christ et la nature authentique de la véritable Église » (SC 2).
Mgr Guy de Kérimel
Président de la Commission Épiscopale pour la Liturgie et la Pastorale Sacramentelle

La nouvelle traduction du Missel romain est le fruit de la demande opérée par l’instruction Liturgiam authenticam (2001) pour se rapprocher de l’original latin, en fixant un certain nombre de règles, et ainsi sauvegarder l’unité de la liturgie romaine dans la diversité des langues. Ce travail fut mené, en langue française par une Commission internationale – la COMIRO – placée sous l’autorité de la Commission épiscopale francophone pour les traductions liturgiques (CEFTL). Un travail long, persévérant, intelligent et précis pour faire droit au mieux aux trois fidélités – pas toujours conciliables – dont parle le pape François dans son motu proprio Magnum principium (2017) : fidélité au texte original, fidélité à la langue dans laquelle le texte est traduit, et fidélité à l’intelligibilité du texte par nos contemporains. L’auteur, qui coordonna le travail de la COMIRO, donne plusieurs exemples de ce travail très méthodique de traduction, pour des oraisons et pour l’Ordo Missae, donnant au passage les clés qui furent employées pour effectuer les choix et parfois sortir des dilemmes. Si la procédure imposée par Liturgiam authenticam conduisit à des blocages du côté de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, Magnum principium vint heureusement les lever en affirmant l’autorité des Conférences épiscopales pour ce qui concerne la traduction (mais pas pour les adaptations) permettant d’aboutir à une publication dont on espère qu’elle sera bien reçue.

Sacrosanctum Concilium 36.

§1. L'usage de la langue latine, sauf droit particulier, sera conservé dans les rites latins.
§2. Toutefois, soit dans la messe, soit dans l'administration des sacrements, soit dans les autres parties de la liturgie, l'emploi de la langue du pays peut être souvent très utile pour le peuple ; on pourra donc lui accorder une place plus large, surtout dans les lectures et les monitions, dans un certain nombre de prières et de chants, conformément aux normes qui sont établies sur cette matière dans les chapitres suivants, pour chaque cas.
§3. Ces normes étant observées, il revient à l'autorité ecclésiastique qui a compétence sur le territoire, mentionnée à l'article 22 §2 (même, le cas échéant, après avoir délibéré avec les évêques des régions limitrophes de même langue), de statuer si on emploie la langue du pays et de quelle façon, en faisant agréer, c'est-à-dire ratifier, ses actes par le Siège apostolique.
§4. La traduction du texte latin dans la langue du pays, à employer dans la liturgie, doit être approuvée par l'autorité ecclésiastique ayant compétence sur le territoire dont il est question ci-dessus.

Sacrosanctum Concilium 38.

Pourvu que soit sauvegardée l'unité substantielle du rite romain, on admettra des différences légitimes et des adaptations à la diversité des assemblées, des régions, des peuples, surtout dans les missions, même lorsqu'on révisera les livres liturgiques ; et il sera bon d'avoir ce principe devant les yeux pour aménager la structure des rites et établir les rubriques.

Une explication du Père Henri Delhougne, o.s.b, coordinateur de la Commission du Missel romain.

 

 

  • Sacrosanctum Concilium 8

    Extrait de la Constitution Sacrosanctum Concilium

    Liturgie terrestre et liturgie céleste.

    SC 8. Dans la liturgie terrestre nous participons par un avant-goût à cette liturgie céleste qui se célèbre dans la cité sainte de Jérusalem à laquelle nous tendons comme des voyageurs, où le Christ siège à la droite de Dieu, comme ministre du sanctuaire et du vrai tabernacle ; avec toute la milice de l'armée céleste, nous chantons au Seigneur l'hymne de gloire ; en vénérant la mémoire des saints, nous espérons partager leur société ; nous attendons comme Sauveur notre Seigneur Jésus-Christ, jusqu'à ce que Lui-même se manifeste, Lui qui est notre vie, et alors nous serons manifestés avec Lui dans la gloire.