Reliques et reliquaires. (L'essentiel). — Ressources liturgiques - Association Sacrosanctum Concilium

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Reliques et reliquaires. (L'essentiel).

Aux origines du christianisme, le culte des reliques a deux sources très différentes. Il est de plus profondément influencé par des pratiques et des traditions d'abord gréco-romaines, puis celtiques et germaniques.

Le premier aspect est la croyance presque universellement répandue que les pouvoirs des thaumaturges se continuent dans les objets qui sont ou ont été en contact avec eux, et spécialement dans leurs ossements et dans leurs vêtements. On le voit déjà dans l'Ancien Testament lorsqu'un homme jeté en terre reprend vie après avoir touché les ossements d'Élisée (Deuxième Livre des Rois XIII, 21)25. Du vivant même de Jésus le contact de ses vêtements suffit à guérir : « Or une femme, atteinte d'un flux de sang depuis douze ans et que personne n'avait pu guérir s'approcha par derrière et toucha la frange de son manteau ; et à l'instant même son flux de sang fut guéri » (Évangile selon Luc, VIII, 43-44) ; et aussi du vivant de ses disciples tels que Paul, à la génération suivante : « Dieu opérait par les mains de Paul des miracles peu banals, à tel point qu'il suffisait d'appliquer sur les malades des mouchoirs ou des linges qui avaient touché son corps: alors les maladies les quittaient et les esprits mauvais s'en allaient » (Actes des Apôtres XIX, 11-12).

Le deuxième aspect est le culte rendu au Christ sur la tombe de ceux qui avaient préféré mourir que de le renier, et que l'on appelle pour cela les martyrs (en grec : « témoins »). Cette vénération des restes des martyrs est attestée dès la seconde moitié du IIe siècle par le texte du martyre de Polycarpe. Comme on pense d'une part que le corps des martyrs a été habité par le Saint-Esprit, et d'autre part qu'il est appelé à ressusciter corporellement au Jour du Jugement dernier, on considère qu'il est profitable de prier, puis de se faire enterrer à proximité de ces corps privilégiés pour tirer parti de la communion des saints. C'est l'origine première des basiliques construites généralement sur d'anciennes zones funéraires, à la périphérie des villes antiques.

Sites

Vidéos

Livres

  • Jean-Michel Sanchez. Reliques et reliquaires. Éditions grégoriennes. 2009.
  • Philippe George. Reliques, se connecter à l'au-delà. CNRS Éditions. 2018.

Articles

Iconographie

  • Sacrosanctum Concilium 122

    Extrait de la Constitution Sacrosanctum Concilium

    Dignité de l'art sacré.

    SC 122. Parmi les plus nobles activités de l'esprit humain, on compte à très bon droit les beaux-arts, mais surtout l'art religieux et ce qui en est le sommet, l'art sacré. Par nature, ils visent à exprimer de quelque façon dans les œuvres humaines la beauté infinie de Dieu, et ils se consacrent d'autant plus à accroître sa louange et sa gloire qu'ils n'ont pas d'autre propos que de contribuer le plus possible à tourner les âmes humaines vers Dieu.          
    Aussi la vénérable Mère Église fut-elle toujours amie des beaux-arts, [...]