Que dit l'Église ? — Ressources liturgiques - Association Sacrosanctum Concilium

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Que dit l'Église ?

Au sein de la régulation de la célébration de la messe, l’Église traite de la façon dont sont habillés les ministres. Dans la Présentation Générale du Missel Romain (PGMR) bien sûr, mais aussi à d'autres occasions.

124. Les Ordinaires veilleront à ce que, en promouvant et favorisant un art véritablement sacré, ils aient en vue une noble beauté plutôt que la seule somptuosité. Ce que l’on doit entendre aussi des vêtements et des ornements sacrés. [...]

128. [...] En ce domaine, surtout en ce qui concerne les matières et les formes du mobilier sacré et des vêtements, faculté est accordée aux conférences territoriales d’évêques d’opérer des adaptations aux nécessités et aux mœurs locales, conformément à l’article 22 de la présente Constitution.

130. Les insignes pontificaux. Il convient que l’emploi des insignes pontificaux soit réservé aux personnages ecclésiastiques qui jouissent du caractère épiscopal ou d’une juridiction particulière.

335. Dans l´Église, qui est le Corps du Christ, tous les membres n´exercent pas la même fonction. Cette diversité des ministères dans la célébration de l’Eucharistie se manifeste extérieurement par la diversité des vêtements liturgiques, qui doivent donc être le signe de la fonction propre à chaque ministre. Il faut cependant que ces vêtements contribuent aussi à la beauté de l´action liturgique. Il convient que les vêtements liturgiques des prêtres et des diacres, ainsi que des ministres laïcs, soient bénis avant de servir pour la liturgie, selon le rite prévu dans le Rituel romain.

336. Le vêtement liturgique commun aux ministres ordonnés et institués, de tout degré, est l´aube, serrée autour des reins par le cordon, à moins qu´elle ne soit confectionnée de telle manière qu’elle puisse s’ajuster même sans cordon. On mettra un amict avant de revêtir l´aube si celle-ci ne recouvre pas parfaitement l’habit commun autour du cou. On ne peut pas remplacer l´aube par le surplis, même sur la soutane, lorsque l´on doit revêtir la chasuble ou la dalmatique, ou, selon les prescriptions, l´étole seule sans la chasuble ou la dalmatique.

337. Le vêtement propre au prêtre célébrant, pour la messe et les autres actions sacrées en lien direct avec la messe, est la chasuble, à moins que ne soit prévu un autre vêtement à porter par-dessus l´aube et l´étole.

338. Le vêtement propre au diacre est la dalmatique qu´il doit revêtir par-dessus l´aube et l´étole ; en cas de nécessité pourtant ou pour un moindre degré de solennité, il peut ne pas la mettre.

339. Les acolytes, les lecteurs et les autres ministres laïcs peuvent porter l´aube ou un autre vêtement approuvé dans leur région par la Conférence des évêques (cf. n. 390).

340. Le prêtre porte l´étole autour du cou et la laisse pendre devant la poitrine ; le diacre la porte en sautoir, en travers de la poitrine, de l'épaule gauche au côté droit du corps, où elle se ferme.

341. Le pluvial, ou chape, est utilisé par le prêtre lors des processions et autres actions liturgiques, selon les rubriques propres à chaque rite.

342. En ce qui concerne la forme des vêtements liturgiques, les Conférences des évêques peuvent définir et proposer au Siège Apostolique les adaptations correspondant aux besoins et aux habitudes de chaque pays.

343. Pour la confection des vêtements liturgiques, outre les matières traditionnelles, on peut employer les fibres naturelles propres à chaque pays, ainsi que certaines fibres artificielles pourvu qu´elles conviennent à la dignité de l´action sacrée et de celui qui l´accomplit. En ce domaine, la Conférence des évêques sera juge.

344. La beauté et la noblesse du vêtement ne doit pas tenir à l'abondance des ornements surajoutés, mais à la matière employée et à la forme du vêtement. Celui-ci pourra présenter des motifs, des images ou des symboles qui indiquent un usage sacré, et l’on écartera ceux qui jureraient avec lui.

345. La variété des couleurs pour les vêtements liturgiques vise à exprimer efficacement et visiblement ce qui caractérise les mystères de foi que l´on célèbre et par suite le sens de la vie chrétienne qui progresse à travers le déroulement de l´année liturgique.

346. L’emploi de diverses couleurs des vêtements liturgiques, on observera l´usage reçu, c´est-à-dire :

On emploie le blanc aux offices et aux messes du Temps pascal et du Temps de Noël; en outre, aux célébrations du Seigneur qui ne sont pas celles de sa Passion; à celles de la bienheureuse Vierge Marie, des Anges, des saints qui ne sont pas martyrs, aux solennités de Tous les saints (1er novembre), et de saint Jean Baptiste (24 juin), aux fêtes de saint Jean l´Évangéliste (27 décembre), de la Chaire de saint Pierre (22 février) et de la Conversion de saint Paul (25 janvier).

  • On emploie le rouge le dimanche de la Passion et le Vendredi saint, le dimanche de la Pentecôte, aux célébrations de la Passion du Seigneur, aux fêtes de la naissance au ciel des Apôtres et des Évangélistes, et aux célébrations de martyrs.
  • On emploie le vert aux offices et aux messes du Temps ordinaire (« per annum »).
  • On emploie le violet aux temps de l´Avent et du Carême. On peut aussi le prendre pour les offices et les messes des défunts.
  • On peut employer le noir aux messes des défunts, là où c’est la coutume.
  • On peut employer le rose, là où c’est l’usage, au troisième dimanche de l’Avent (Gaudete) et au quatrième dimanche de Carême (Laetare).
  • Aux jours les plus solennels, on peut employer des vêtements liturgiques festifs et particulièrement beaux, même s’ils ne sont pas de la couleur du jour.

Cependant les Conférences des évêques peuvent, en ce qui concerne les couleurs liturgiques, déterminer et proposer au Siège Apostolique des adaptations qui correspondent aux besoins et à la mentalité des peuples.

347. On célèbre les messes rituelles avec leur couleur propre ou bien en blanc ou en couleur de fête. On célèbre les messes pour intentions et circonstances diverses avec la couleur propre du jour ou du temps, ou bien en violet si elles ont un caractère pénitentiel (par ex. nn. 31, 33, 38). On dit les messes votives avec la couleur qui convient à la messe célébrée ou bien avec la couleur propre du jour ou du temps.

8. Objets et vêtements liturgiques

On doit traiter les vases et les objets sacrés avec un respect et un soin particuliers. Si la plus grande liberté est laissée en ce qui concerne leur matière et leur forme, c’est avec l’intention de permettre largement à des artistes nombreux d’appliquer le meilleur de leurs facultés créatrices au service du culte.

Cependant, on n’oubliera pas les règles suivantes :

a) Les objets destinés au culte devront toujours être « d’une matière noble et durable, et bien adaptés à leur usage liturgique ». Il n’est donc pas permis d’employer des objets destinés aux usages profanes.

b) Les calices et les patènes, avant d’être mis en service, devront être consacrés par l’évêque, qui jugera s’ils sont aptes à l’usage auquel on les destine.

c) « L’aube est le vêtement commun aux ministres de tous ordres ». Concélébrer en portant seulement l’étole sur la coule monastique ou sur le vêtement clérical ordinaire est un abus qui doit être réprouvé. Il est absolument interdit de porter seulement l’étole sur l’habit civil pour célébrer la Messe et accomplir d’autres actions sacrées, comme par exemple : imposer les mains pendant les ordinations, administrer les autres sacrements, donner les bénédictions.

d) Il appartient aux Conférences épiscopales de décider s’il est opportun de choisir, pour le vêtement liturgique, d’autres matières en plus de celles qui sont traditionnellement en usage. On devra informer le Siège Apostolique de ces délibérations.

En ce qui concerne la forme des vêtements liturgiques, les Conférences épiscopales peuvent déterminer et proposer au Siège Apostolique certaines adaptations répondant aux nécessités et aux coutumes de chaque pays.

  • Instruction Redemptionis Sacramentum sur certaines choses à observer et à éviter concernant la très sainte Eucharistie. Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements. 25 mars 2004.

5.  Les vêtements liturgiques.

§ 121 - « L’emploi de couleurs diverses pour les vêtements liturgiques vise à exprimer efficacement et visiblement ce qui caractérise les mystères de foi que l’on célèbre et, par suite, le sens de la vie chrétienne qui progresse à travers le déroulement de l’année liturgique ». En vérité, la diversité «des fonctions dans la célébration de la sainte Eucharistie se manifeste extérieurement par la diversité des vêtements liturgiques». En effet, « il faut que ces vêtements contribuent aussi à la beauté de l’action liturgique ».

§ 122 - « L’aube est serrée autour des reins par le cordon, à moins qu’elle ne soit confectionnée de telle manière qu’elle puisse s’ajuster même sans cordon. On doit mettre un amict avant de revêtir l’aube si celle-ci ne recouvre pas parfaitement l’habit commun autour du cou ».

§ 123 - « Le vêtement propre au prêtre célébrant, pour la Messe et pour les autres actions sacrées en liaison immédiate avec la Messe, est la chasuble, à moins que ne soit prévu un autre vêtement à revêtir par-dessus l’aube et l’étole ».  De même, lorsque, conformément aux rubriques, le prêtre revêt la chasuble, il ne doit pas omettre de porter l’étole. Tous les Ordinaires doivent veiller à ce que tout usage contraire soit supprimé.

§ 124 - À l’exception du célébrant principal, qui doit toujours porter la chasuble selon la couleur prescrite, le Missel Romain donne la faculté aux prêtres qui concélèbrent la Messe, « de ne pas revêtir de chasuble, en prenant l’étole sur l’aube », en présence d’une juste cause, comme par exemple, le nombre plutôt élevé des concélébrants et le manque d’ornements. Cependant, si on peut prévoir une situation de ce genre, on doit, autant que possible, pourvoir à ce manque d’ornements. À l’exception du célébrant principal, les concélébrants peuvent même revêtir, en cas de nécessité, une chasuble de couleur blanche. Pour le reste, ils doivent observer les autres normes des livres liturgiques.

§ 125 - Le vêtement liturgique propre du diacre est la dalmatique qu’il doit revêtir sur l’aube et l’étole. Afin de respecter une noble tradition de l’Église, il est louable de ne pas faire usage de la faculté d’omettre la dalmatique.

§ 126 - Il faut réprouver expressément l’abus suivant, qui est contraire aux prescriptions des livres liturgiques: même avec la participation d’un seul assistant, il n’est pas permis aux ministres sacrés de célébrer la sainte Messe sans revêtir les vêtements liturgiques, ou de porter seulement l’étole sur la coule monastique ou sur l’habit commun religieux, ou encore sur un vêtement civil. Les Ordinaires sont tenus de corriger dans les plus brefs délais des abus de ce genre, et ils doivent veiller à pourvoir toutes les églises et tous les oratoires dépendant de leur juridiction, d’un nombre suffisant de vêtements liturgiques, confectionnés selon les normes.

§ 127 - Dans les livres liturgiques, une faculté spéciale est accordée pour utiliser, aux jours les plus solennels, des vêtements liturgiques plus festifs ou particulièrement beaux, même s’ils ne sont pas de la couleur du jour. Toutefois, cette faculté, qui concerne d’une manière spécifique les vêtements liturgiques très anciens, dans le but de conserver le patrimoine de l’Église, est étendue abusivement à des innovations ; de ce fait, en laissant de côté les usages traditionnels, on adopte des formes et des couleurs, en se basant sur des critères subjectifs, et on affaiblit ainsi le sens d’une telle norme, au détriment de la tradition. Les jours de fête, les ornements sacrés de couleur or ou argent peuvent se substituer, selon l’opportunité, aux différentes autres couleurs liturgiques, à l’exception du violet et du noir.

§ 128 - La sainte Messe et les autres célébrations liturgiques, qui sont des actions du Christ et du peuple de Dieu organisé hiérarchiquement, sont réglées de telle sorte que les ministres sacrés et les fidèles laïcs peuvent y participer clairement, selon leur propre condition. Ainsi, il est préférable que « les prêtres présents à la célébration de l’Eucharistie, exercent d’ordinaire le ministère de leur Ordre propre, sauf si une juste cause les en excuse, et par conséquent qu’ils y participent comme concélébrants, revêtus des vêtements liturgiques. Autrement, ils portent sur la soutane leur propre habit de chœur ou le surplis ». Sauf dans des cas exceptionnels justifiés par l’existence d’une juste cause, il ne leur est pas permis de participer à la Messe, quant à l’aspect extérieur, comme s’il étaient des fidèles laïcs.

Annexe 1. Les vêtements des prélats.

  • Les vêtements des évêques.
  • Les vêtements des cardinaux.
  • Les vêtements des autres prélats
  • Les vêtements des chanoines

66. Obligation de l'habit ecclésiastique

Dans une société sécularisée et qui tend au matérialisme, où les signes extérieurs des réalités sacrées et surnaturelles disparaissent souvent, on ressent aujourd'hui particulièrement la nécessité que le prêtre — homme de Dieu, dispensateur de ses mystères — soit reconnaissable par la communauté, également grâce à l'habit qu'il porte, signe sans équivoque de son dévouement et de son identité de détenteur d'un ministère public. Le prêtre doit être reconnu avant tout par son comportement mais aussi par sa façon de se vêtir, pour rendre immédiatement perceptible à tout fidèle et même à tout homme son identité et son appartenence à Dieu et à l'Église.

Pour cette raison, le prêtre doit porter « un habit ecclésiastique digne, selon les normes indiquées par la conférence épiscopale et selon les coutumes locales légitimes ». Cela signifie que, lorsque l'habit n'est pas la soutane, il doit être différent de la manière de se vêtir des laïcs, et conforme à la dignité et la sacralité du ministère. La coupe et la couleur doivent en être établies par la conférence épiscopale, toujours en harmonie avec les dispositions du droit universel.

A cause de leur incohérence avec l'esprit de cette discipline, les pratiques contraires ne peuvent être considérées comme des coutumes légitimes et doivent être supprimées par l'autorité compétente.

Sauf des situations totalement exceptionnelles, ne pas utiliser l'habit ecclésiastique peut manifester chez le clerc un faible sens de son identité de pasteur entièrement disponible au service de l'Église.

  • Sacrosanctum Concilium 113-114

    Extrait de la Constitution Sacrosanctum Concilium

    La liturgie solennelle.

    SC 113. L'action liturgique présente une forme plus noble lorsque les offices divins sont célébrés solennellement avec chant, que les ministres sacrés y interviennent et que le peuple y participe activement.

    SC 114. Le trésor de la musique sacrée sera conservé et cultivé avec la plus grande sollicitude. Les Scholae cantorum seront assidûment développées, surtout auprès des églises cathédrales ; cependant les évêques et les autres pasteurs veilleront avec zèle à ce que, dans n'importe quelle action sacrée qui doit s'accomplir avec chant, toute l'assemblée des fidèles puisse assurer la participation active qui lui revient en propre, conformément aux articles 28 et 30.