La ritualité dans LMD
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- Herman Schmidt. s.j. « Grandeur et misère du rite » La Maison-Dieu 035 (1953/3)
- Louis Bouyer. « Les rites et l'Évangile » La Maison-Dieu 081 (1965/1)
- Pierre Salmon. o.s.b. « Les Pontificalia » La Maison-Dieu 081 (1965/1)
- Jean-Baptiste Molin. « Comment célébrer aujourd'hui le baptême d'un petit enfant ? » La Maison-Dieu 089 (1967/1)
- J. Ysebaert. « L'imposition des mains, rite de réconciliation » La Maison-Dieu 090 (1967/2)
- Aimon-Marie Roguet. « Les nouveaux rituels d'ordination » La Maison-Dieu 094 (1968/2)
- Alain Guillermou. « Du sacré au profane. Variations sémantiques sur quatre thèmes : Célébration, Cérémonie, Rite, Culte » La Maison-Dieu 106 (1971/2)
- Roger Beraudy. p.s.s. « Recherches théologiques autour du rituel baptismal des adultes » La Maison-Dieu 110 (1972/2)
- Jean-Yves Hameline. Arnold van Gennep. « Relire Van Gennep. Les rites de passage » La Maison-Dieu 112 (1972/4)
- Raymond Didier. « Des sacrements pourquoi ? Enjeux anthropologiques et théologiques » La Maison-Dieu 119 (1974/3)
- Jean-Yves Hameline. « Aspects du rite » La Maison-Dieu 119 (1974/3)
- Marie-Dominique Chenu, « Pour une anthropologie sacramentelle du rite », La Maison-Dieu 119 (1974/3) ; repris dans LMD 300 (2020/2) (présenté par Monique Brulin).
- Dominique Dye. op. « Statut et fonctionnement du rituel dans la pastorale liturgique en France après Vatican II » La Maison-Dieu 125 (1976/1)
- André Rousseau. « Rites et discours religieux comme pratiques sociales » La Maison-Dieu 129 (1977/1)
- Louis-Marie Chauvet. « La ritualité chrétienne dans le cercle infernal du symbole » La Maison-Dieu 133 (1978/1)
- François A. Isambert. « La phographie au service de la sociologie du rite » La Maison-Dieu 141 (1980/1)
- Jean-Yves Hameline. « De rebus liturgicis ou célébrer à trois dimensions » La Maison-Dieu 169 (1987/1)
- Jean-Pierre Leclercq. « Rites, acte de foi et formes de participation ecclésiale » La Maison-Dieu 174 (1988/2)
- Jean-Yves Hameline. « Le culte chrétien dans son espace de sensibilité » La Maison-Dieu 187 (1991/3)
- François Marty. « L'autorité du corps. Rite et règle » La Maison-Dieu 222 (2000/2)
- Jean-Louis Souletie. « L'autorité du geste » La Maison-Dieu 222 (2000/2)
- Antoine Vergote. « L'affectivité qui anime le rite » La Maison-Dieu 223 (2000/3)
- Catherine Bell. «Tensions à l'intérieur du rite : tribal et catholique » La Maison-Dieu 228 (2001/4)
- Elisabeth Parmentier. « La ritualisation du mariage dans les Églises de la Réforme » La Maison-Dieu 228 (2001/4)
- Paul Post. « La marche silencieuse : perspectives rituelles et liturgiques sur de nouveaux rites populaires aux Pays-Bas » La Maison-Dieu 228 (2001/4)
- Annik Aussedat-Minvielle. « Les rituels français de l'époque moderne ». La Maison-Dieu 299 (2020/1). Résumé.
- Isaïa Gazzola, « L'expérience liturgique d'une église », La Maison-Dieu 303 (2021/1). Résumé.
- Olivier Praud. « Au service de l'art de célébrer la foi : accueillir la nouvelle traduction du Missel romain » La Maison -Dieu 309 (2022/3) Résumé
- Giorgio Bonaccorso. « Esthétique et rite » La Maison-Dieu 310 Résumé
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Résumés
Résumé Aussedat-Minvielle LMD 299. Dans cette contribution, l'auteure présente tout d'abord l'évolution des Rituels, qui concernent les sacrements et autres rites administrés par le prêtre, imprimés de 1480 à 1800, et qui sont en nombre important. Ellle en décrit le contenu et le déroulement des principaux rites, en soulignant les différences repérables, puis les évolutions après le concile de Trente - en particulier à la suite du Rituel romain de Paul V en 1614 - pour en repérer les influences. Dans une seconde partie, l'auteure présente les grands courants dans les Rituels français aux XVIIe et XVIIIe siècles, avec leurs « volumineuses instructions sacramentelles et parfois doctrinales » qui en font de véritables traités et témoignent des différents courants théologiques et spirituels en France. C'est ainsi qu'on peut repérer une tendance catéchétique, pastorale et dévotionnelle, une tendance rigoriste marquant un certain durcissement et une tendance parfois qualifiée de néo-gallicane qui cherche - tout en se référant au rituel de Paul V - à s'en distinguer en reprenant d'anciens formulaires ou en créant de nouveaux. L'auteur repère, en particulier le développement des demandes de protection bien en prise avec les mentalités de l'époque, et invite à travailler davantage ces Rituels qui demeurent une source particulièrement riche et trop peu exploitée.
Dans la dernière partie, l'auteure présente l'exemple du baptême des petits enfants tel qu'il apparaît dans les Rituels français entre 1480 et 1800. Décrivant avec précision cette longue cérémonie avec ses nombreux rites et ses variantes, elle pointe quelques particularités intéressantes : la différentiation traditionnelle dans les oraisons et exorcismes entre le baptême des garçons et celui des filles dans tous les diocèses sauf à Lyon ; les premières modifications et nouveautés issues du concile de Trente ; l'influence de deux Rituels romano-vénitiens de 1570 dans quelques diocèses ; puis - sous l'influence du Rituel de paul V - la simplification du rite de baptême sans distinction de sexe. Sur l'ensemble des Rituels diocésains de cette période, l'auteure distingue dans leur variété six cas de figures majeures et termine son étude par un aperçu rapide de l'évolution du rite du baptême selon les Rituels dans six diocèses particuliers.
Résumé Gazzola LMD 303. Dans cette étude, l'auteur montre de quelle manière advient l'expérience liturgique d'une église. Elle passe par le langage du corps, à travers la ritualité qui s'y déploie, dans le but de nous faire participer à notre propre sanctification. L'église est ce lieu qui non seulement accueille le rite mais le constitue dans sa réalité concrète. Elle lui permet d'être le lieu essentiel où peut surgir l'expérience liturgique par laquelle vient la foi. Cette expérience se déploie dans les trois composantes indissociables que sont l'action, la raison et l'émotion. Elle passe par nos corps physiques et joue avec le corps communautaire auquel nous appartenons. En elle, la Parole de Dieu prend corps. Dans les rites, il y a plusieurs langages qui relèvent de nos cinq sens et par lesquels passe l'expérience de la foi pour se déployer dans nos vies, comme le révèle le rituel de l'initiation chrétienne des adultes. A l'instar de nos églises, les rites constituent des seuils qui invitent à entrer, tout en restant en réserve. Ils gardent le secret, non par peur de la révélation, mais par pudeur pour garder la tension entre le visible et l'invisible qui est au coeur du mystère. Ils font place au silence qui constitue l'écrin de la Parole et lui permet de résonner au plus profond de l'être.
Résumé Praud LMD 309. La publication de la nouvelle traduction du Missel romain fournit une occasion unique de répondre aux besoins d'approfondissement du sens de la messe et de la redécouverte de la place de la ritualité. En effet, le Missel est un livre-action qui vise à faire naître le véritable culte eucharistique afin que toute vie humaine s'y insère. C'est là que réside, selon l'auteur, la capacité poétique de la célébration dont le livre-action donne le programme et rend possible les pratiques cérémonielles qui manifestent notre foi et la font grandir. Ainsi, la nouvelle traduction ne contient pas seulement des changements de mots qui atteignent notre intelligence de la foi, mais composent avec l'ensemble des éléments liturgiques, « une économie dont la foi est le dynamisme propre », rendant possible, concrètement, le dialogue avec Dieu.
Prenant pour exemple la traduction plus littérale de l'Orate fratres, l'auteur souligne combien, au-delà de l'amplification et et de la multiplication de vocabulaire sacrificiel, se joue une « mise en contact avec le mystère pour nous convertir selon la logique du don », servant « une intelligence du sacrifice au-delà de ses réductions anthropologiques ou de ses surdéterminations ». Le déploiement cérémoniel proposé par le Missel organise l'espace et le temps pour faire de la liturgie un véritable mémorial. D'où le nécessaire développement d'un art de célébrer.
Résumé Bonaccorso LMD 310. Dans cet article, l'auteur explore la dimension esthétique du rite en le mettant en rapport avec l'art, voire les arts.Il montre combien le rite présente des similitudes remarquables avec l'art, notamment d'un point de vue synesthésique dans la mesure où ils opèrent tous les deux sur la base de relations métaphoriques. L'auteur commence par explorer longuement ce qui caractérise l'art, avec de nombreux appuis sur les philosophes grecs et contemporains, en particulier la distinction entre les arts expressifs (poésie, musique, danse) et les arts constructifs (architecture, sculpture, peinture).
Ceci l'amène à comprendre l'expérience esthétique en tant qu'interaction entre beauté, sensibilité et action, dans laquelle prime le signifiant sur le signifié pour un surcroît de sens. De même que l'art « déconstruit toute idée prétendue du beau qui se soustrait à la sensibilité-action », de même le rite « déconstruit toute idée préconçue de Dieu qui se soustrairait à la sensibilité-action ». Pour le rite comme pour l'art, le sens ne s'élabore pas en s'abstrayant des sens au profit d'une pure rationalité, mais au contraire « grâce aux sens et surtout en fonction de leur mode d'être ».
Et cela tient à la nature contextuelle de l'un et de l'autre, dans l'interaction que déploie l'expérience esthétique en tant qu'illusion d'une co-appartenance à un monde ouvert à divers profondeurs de la réalité. L'art est la forme contextuelle de la relation esthétique à la beauté, tandis que le rite est la forme contextuelle de la relation esthétique au sacré.
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